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Jours restants 46
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Localisation
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Statut En cours
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Date limite
Présentation du dispositif
Cette résidence s’inscrit dans le cadre de la convention régionale Culture/Justice. Elle décline localement les objectifs du protocole d’accord signé entre le ministère de la Culture et le ministère de la Justice le 14 mars 2022 qui réaffirme notamment la nécessité d’une offre artistique et culturelle pluridisciplinaire exigeante qui garantisse l’accès et la participation de toutes les personnes placées sous main de justice dans le respect des droits culturels.
La convention régionale a pour objectifs de :
- Renforcer, développer et pérenniser des offres adaptées et exigeantes sur le plan artistique visant notamment à prendre en compte la trajectoire globale de la personne en vue de favoriser sa réinsertion et de contribuer à la prévention de la récidive.
- Rendre les personnes placées sous-main de justice actrices de leur vie artistique et culturelle.
- Favoriser et structurer les partenariats institutionnels et associatifs entre les acteurs de la culture et de la justice.
- Sensibiliser et associer les collectivités territoriales et les acteurs locaux à ces actions notamment dans le cadre des contractualisations établies par la DRAC.
- Développer des temps d’information et de sensibilisation croisés pour les acteurs impliqués dans ces actions permettant notamment la mise en perspective des pratiques professionnelles.
Pour ce faire, la DRAC, la DISP et la DIRPJJ :
- Soutiennent et développent des projets culturels et artistiques pour et avec les personnes, mineures ou majeures placées sous-main de justice.
- Créent les conditions d’une implication et d’une participation plus grande des personnels du ministère de la Justice aux actions mises en œuvre dans ce cadre.
Principes et enjeux de la résidence
La résidence constitue un terrain de recherche artistique et de médiation interrogeant les relations entre art, culture et prison en mobilisant les différents registres des arts visuels. Une attention particulière sera apportée aux démarches plastiques interrogeant les relations entre espaces, corps et imaginaires. La résidence s’inscrit dans le temps long et dans des établissements pénitentiaires de tailles et de natures différentes (a minima 2 par an). L’artiste s’engage donc à développer cette recherche pendant deux ans minimums durant différentes phases de travail organisées avec régularité afin d’apporter lisibilité et cohérence à la démarche. Il s’engage également à imaginer, in fine, une ou plusieurs installations pérennes au sein des établissements pénitentiaires avec lesquels il a travaillé.
La résidence comprend de ce fait aussi bien des temps de recherche et de création pour l’artiste seul au sein des établissements que des temps de travail in situ impliquant activement les personnes détenues comme les personnels dans le processus créatif sans qu’il soit question d’ateliers réguliers de pratiques artistiques. La démarche et les actions impliquent donc une co-construction entre l’établissement pénitentiaire et notamment son équipe de direction et l’artiste. Ce dernier doit interroger mais aussi tenir compte des contraintes organisationnelles et de sécurité.
Une fois sa candidature retenue, il revient à l’artiste de prendre contact avec les établissements avec lesquels il souhaite travailler, au besoin, il peut solliciter l’avis ou l’accompagnement de la DISP. Une attention sera portée à la couverture territoriale, la résidence étant d’envergure régionale.
La démarche sera accompagnée par la DRAC et la DISP qui en assure le suivi régulier notamment à travers différents points d’étape. Pour ce faire elles peuvent décider de s’associer, autant que de besoin, des compétences artistiques extérieures.
Temporalité
La résidence se déroule de septembre 2025 à septembre 2027 sur la base d’un volume horaire réparti de manière équilibrée entre les temps de travail personnel et les temps de travail avec les personnes détenues et les personnels. Ces différents temps doivent se dérouler majoritairement in situ. L’organisation de ce volume horaire incombe à l’artiste et aux établissements impliqués. Elle doit cependant respecter le principe d’inscription dans un temps long et une régularité des présences de l’artiste au sein des établissements.
Elle peut être prolongée au maximum d’un an supplémentaire après évaluation conjointe des partenaires.
Chaque année, l’artiste s’engage à présenter un état d’avancement du projet aux partenaires qui fera l’objet d’un temps d’échange dédié. Il peut prendre différentes formes (vidéo, conférence, séminaire…) mais doit nécessairement faire l’objet d’une partie écrite. Ce point d’étape est élaboré avec les établissements partenaires et doit prendre en compte le plus largement possible la parole de l’ensemble des parties-prenantes y compris celle des personnes détenues. Il doit permettre d’établir un état d’avancement de la démarche, d’en évaluer les objectifs et de les réorienter au besoin.
Un bilan global et une évaluation finale sont également attendus selon la même liberté de forme et la même méthodologie.
En sus de la/ des installation(s) pérenne(s) au sein des établissements pénitentiaires, un temps de clôture et/ou un objet « trace » de l’ensemble de la résidence devra être imaginé.
Conditions d'éligibilité
Pour répondre à l’appel à candidature, l’artiste doit :
- Être diffusé(e) dans les réseaux professionnels des arts visuels depuis plus de trois ans ;
- Avoir eu plusieurs expériences d’intervention en milieu carcéral ou démontrer sa capacité à transposer une pratique artistique et une expérience de création dans ce contexte de recherche. L’artiste doit en effet être familiarisé avec des institutions d’accueil comme les hôpitaux ou les établissements pénitentiaires.
- Fournir un portfolio de son travail personnel ainsi qu’un CV faisant apparaitre sa formation, les lieux de monstration de son travail et les différentes collaborations artistiques qu’il a pu mener ;
- Rédiger une note d’intention développant les objectifs de sa recherche artistique en milieu carcéral, ses ambitions en matière d’action culturelle et de médiation, la méthodologie de travail avec les différents professionnels et avec les personnes détenues, un calendrier prévisionnel ainsi que la/les formes que pourraient prendre la/les installations pérennes au sein des établissements pénitentiaires ;
- Établir un budget prévisionnel à deux ans.
Rémunération
L’artiste dont le projet est retenu se voit attribuer une subvention de 11 OOO € par an octroyée par la DRAC, la DISP dans le cadre d’une convention d’objectifs pluriannuelle tripartite (artiste/DRAC/DISP). Cette somme comprend tous les frais liés à la résidence (rémunération, matériels, défraiements, hébergements, transports…), des financements complémentaires peuvent être recherchés auprès de financeurs publics ou privés. Selon les établissements pénitentiaires choisis des solutions de restauration et d’hébergement peuvent être prises directement en charge par eux. La subvention de la DRAC doit faire l’objet d’un dépôt de demande annuel dans le cadre de l’axe participation à la vie culturelle et politiques territoriales.
Modalité de dépôt de candidature et calendrier
Dossier numérique sous format PDF comprenant :
- Le portfolio
- Le CV
La note d’intention - Le budget prévisionnel
- Tout autre document permettant d’apprécier la manière d’appréhender les objectifs fixés par le présent cahier des charges
A adresser CONJOINTEMENT à :
pact.drac.ara@culture.gouv.fr
sec-dpippr.drsp-lyon@justice.fr
Nomenclature de l’objet du mail
Candidature Résidence DISP_DRAC_Nom_Prénom
Avant le 15 juin 2025 à minuit
Entretiens des candidats présélectionnés la semaine du 23 juin 2025.
Résultats la semaine du 7 juillet 2025.
Contacts
pact.drac.ara@culture.gouv.fr
sec-dpippr.drsp-lyon@justice.fr
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