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  3. Une Capitale européenne de la Culture pour « re-imaginer une ville sur dix ans »

Une Capitale européenne de la Culture pour « re-imaginer une ville sur dix ans »

La ville française qui sera appelée à devenir la « Capitale européenne de la Culture 2028 » sera désignée ce 13 décembre par un jury de douze membres européens de nationalités et de parcours différents. Un travail coordonné par la présidente du jury, l’économiste italienne Rossella Tarantino.

Publié le 13 déc. 2023

  • Actualité
  • France métropolitaine
  • Europe et international
  • Tous publics
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Matera (Italie), Capitale européenne de la Culture en 2019 © ELIANO IMPERATO / Controluce / via AFP
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Rossella Tarantino
MC / Tristan Reynaud / Sipa Press

Rossella Tarantino connaît les Capitales européennes de la Culture presque comme sa poche. C’est en effet elle qui a conduit la candidature de la ville de Matera, au sud de l’Italie, qui a été désignée Capitale européenne de la Culture pour l’année 2019. Depuis l’année dernière, Rossella est membre du jury, et ce jusque fin 2024. Elle a ainsi déjà procédé à la sélection de deux capitales européennes de la Culture pour 2027 -  Liepāja en Lettonie et Evora au Portugal - ainsi que des deux villes qui partageront le titre 2028 avec une ville française : České Budějovice en République Tchèque et Skopje en Macédoine du nord

Cette économiste de formation spécialisée dans les politiques de revitalisation territoriale par la culture a été désignée par le Conseil de l’Union européenne (c’est-à-dire les ministres de la culture des 27 États membres de l’UE) pour départager les neuf, puis quatre villes françaises encore en lice. En tant que présidente pour le jury de désignation de la ville française, son rôle vise à coordonner tous les membres du jury. Un poste pour lequel son expérience pour la candidature de la ville de Matera lui est également très utile.

Pourquoi avoir accepté de faire partie du jury pendant trois ans et en quoi consiste votre rôle de présidente du jury pour la désignation de la Capitale européenne de la Culture française de 2028 ?

J'ai travaillé douze ans pour Matera, qui a porté le titre de Capitale européenne de la Culture en 2019. Dans ce cadre, j’ai pu travailler sur le dossier de candidature, avant de suivre le projet pendant toute la période de préparation puis l'année du titre puis enfin contribuer à la phase d’évaluation de la capitale, soit le cycle complet d’une Capitale européenne de la Culture. J’ai dessiné la stratégie de la candidature et mis en relation les politiques urbaines et régionales, préparé le terrain pour la création d’un programme culturel ambitieux, tissé des partenariats européens et lancé des initiatives pour mobiliser les citoyens de la ville et de la région. Après cette aventure, je souhaitais passer de l'autre côté, au sein du jury européen de sélection, afin d’offrir mon expertise et ma connaissance des Capitales européennes de la Culture, aussi bien pour la phase de sélection que pour la phase de suivi.

Mon rôle de présidente consiste à coordonner le travail de mes collègues membres du jury pour la préparation des entretiens des villes et pour la rédaction des rapports de présélection et sélection. En tant que présidente, il est très important pour moi de faciliter la discussion entre tous les membres du jury afin que tous les points de vue soient mis sur la table. En ce qui concerne la relation avec les villes candidates, nous sommes, avec mes collègues, très attentifs et respectueux du travail accompli par chaque ville candidate. Cette attention est d’autant plus importante afin de bien comprendre les nouveaux défis qui se posent pour elles tant au niveau international et européen que sur le terrain local et la manière dont elles vont enrichir les nouveaux récits et leurs imaginaires européens.

Le jury est composé de douze personnalités d’univers et de nationalités différentes – dont deux membres nationaux. Comment avez-vous travaillé ensemble et comment vous complétez-vous ?

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MC / Tristan Reynaud / Sipa Press

Nous venons effectivement de dix pays : la Croatie, le Danemark, la Finlande, la Lituanie, l’Irlande, l’Italie, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, et pour ce concours aussi la France. Cela reflète la diversité culturelle qui caractérise l’Europe et donne une idée des différentes perspectives que chacun amène dans le travail du panel.

Nos expériences et expertises, qui sont très variées, se complètent d’une façon très intéressante : dans notre travail, nous devons faire preuve de beaucoup d’honnêteté et de respect les uns envers les autres et surtout envers les villes candidates, ce qui est très précieux. Les contributions de chacun nous permettent d’ouvrir de nouvelles perspectives et d’enrichir le débat. Nous avons également très bien travaillé avec les deux membres nationaux, qui nous ont apporté leur vision de terrain et leur précieuse expertise du secteur culturel français.

Vous l’avez dit, vous avez fait partie de l’équipe de Matera 2019. Comment cette expérience en tant que ville candidate vous aide dans cette mission ?

Cette précédente expérience permet d'avoir de l'empathie, de se mettre à la place des candidats car on connaît le processus par lequel ils passent et on sait que c'est un travail très difficile, très long puisqu’il va durer trois, quatre, voire cinq ans. Ce processus reste néanmoins fascinant. Avec l’expérience, il est également plus facile de comprendre ce qui est authentique ou artificiel, de saisir la portée innovante du programme culturel proposé et sa faisabilité, de sentir comment la ville veut s’ouvrir à l’Europe et explorer sa diversité culturelle, ainsi que de voir toutes les facettes d'une candidature, dont la dimension européenne est la véritable raison.

La compétition en Italie pour 2019 a été acharnée avec 21 villes candidates et donc beaucoup de candidats qui sont restés sur le carreau. C'est pour cela que je recommande aux villes présélectionnées de travailler aussi sur un plan B en cas de non-sélection, afin de mettre à profit le travail exceptionnel qui a été accompli et de faire en sorte qu’une partie des projets imaginés, des nouvelles relations nouées ou du travail réalisé avec les acteurs de la société civile au cours du long processus de candidature perdurent, même si la ville n’est pas retenue in fine. Dans le cas de Matera, par exemple, bien avant de déposer notre dossier final, nous avions créé une fondation et réservé un budget afin de réaliser la plupart des projets dans le cas où Matera n’aurait pas été désignée Capitale européenne de la Culture.

L’autre avantage lié à mon expérience, c’est la possibilité de faire des recommandations ou d’apporter une aide aux villes sélectionnées dans le cadre de la phase de suivi, comme une sorte d’« amie critique » en somme.

Le processus par lequel passent les villes est très difficile, très long mais reste néanmoins fascinant

Pour cette Capitale européenne de la Culture française, neuf villes étaient en lice. Vous avez retenu quatre finalistes. Sur quels critères avez-vous été particulièrement vigilants ?

La première phase du concours français pour le titre a été marquée par le niveau de qualité très élevé de toutes les candidatures déposées. Nous avons analysé attentivement le contenu de chaque dossier et avons finalement présélectionné ceux qui répondaient le mieux aux objectifs et aux six critères d'évaluation spécifiés dans l’appel publié par les autorités françaises. C’est-à-dire la connexion entre le projet et la stratégie de développement à long terme de la ville, le contenu culturel et artistique, la dimension européenne, l’implication des citoyens – et notamment des minorités et des jeunes –, la capacité d'assurer une base financière, institutionnelle et de gestion solide pour le projet, et enfin une capacité d’accueil des visiteurs attendus. L’analyse des dossiers des 9 villes candidates a été captivante et nous a permis de mieux saisir la France d’aujourd’hui et les enjeux auxquels les villes candidates sont confrontées, mais aussi de connaitre les défis qu’elles partagent avec d’autres villes européennes. Cela a été une véritable exploration de la géographie et de la diversité culturelle française.

Ce que nous avons remarqué, c’est que les villes candidates ont mis en avant la question de la relation entre centre et périphérie, la connexion entre l'urbain et le rural. Il y avait également une attention très grande à la soutenabilité environnementale et aux défis écologiques, qui sont autant de préoccupations à forte résonance européenne.

Depuis presque quarante ans, plus de soixante villes ont été désignées. Avec votre expérience de Matera 2019, pouvez-vous dire quelles sont les retombées de ce titre pour la ville ?

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Courtesy of Matera European Capital of Culture 2019

Il y a des nombreuses retombées à diffèrent niveau ; on peut parler d’un avant et après Capitale. En général, il y a un effet de visibilité très marqué. Par exemple, Matera et sa réputation ont beaucoup changé avec un nombre de touristes qui a beaucoup augmenté : le tourisme génère aujourd’hui 20 à 25 % du revenu de la ville contre autour de 5 % auparavant. Avant, il n’était pas facile d'expliquer la localisation de Matera alors que sa désignation comme Capitale Européenne a permis de la situer sur une carte touristique mais aussi culturelle. La ville est également plus attractive avec plusieurs entreprises qui viennent proposer des projets innovants ou bien veulent organiser de grands événements. Ce projet a également renforcé la capacité de la scène culturelle locale à développer des partenariats au niveau national et international. Et enfin, une autre retombée importante est le capital social, dont la croissance est liée à l’accès et à la participation active de la population locale aux processus créatifs et culturels, notamment de la part de celles et ceux personnes qui se sentent généralement exclus.

Les retombées sont beaucoup plus accentuées et durables si la ville est capable de valoriser au mieux ce patrimoine, de soutenir les projets culturels ou les résultats les plus importants de l’année de Capitale, de consolider son écosystème culturel et social, de rénover ses défis avec une stratégie urbaine dont la dimension internationale et culturelle joue un rôle remarquable. 

La dimension participative a également été importante dans votre démarche…

La dimension participative de la culture a été le cœur de Matera 2019. Matera était une ville petite qui importait la culture produite dans les grands centres. En devenant Capitale européenne de la Culture, elle a pu « produire » elle-même de la culture car on a recherché de nouveaux modes de production moins verticaux et plus horizontaux, où les citoyens de tous âges et de tous milieux ont participé au processus de création et de production culturelle. En ce sens, Matera a adopté le modelé de « culture ouverte » qui dérive du mouvement open source, fondé sur les principes de partage, d’interconnexion, d’ouverture pouvant générer de nouvelles connaissances et innovations.

On a beaucoup insisté sur la participation et la création de communautés de patrimoine, comme celle représentée par les volontaires qui ont établi après l’année de capitale une association pour encourager toutes les personnes en marge de la société à participer à la culture. Ou bien, comme ce groupe de citoyens qui à la fin de l’année de Capitale ont lancé leur « Manifesto » parce qu’ils voulaient continuer à être protagoniste de la culture, créer ou bien coproduire les événements avec les artistes. Comme une étude d’évaluation l’a remarqué, cette dimension participative a augmenté le bien-être psychologique des participants et leur désir de créer des biens communs.

Un autre défi lancé à Matera qui peut être encore développé, est l'idée que les touristes soient des citoyens temporaires qui, plutôt que piétiner la ville qu’ils visitent, se mettent en relation avec ses habitants, les citoyens permanents. Notre ambition est donc de passer d’une relation purement économique à une relation pleinement sociale et culturelle de connaissance mutuelle favorisée par la culture. C’est une manière de combattre le tourisme de masse et d’imaginer de nouvelles formes de tourisme bâties sur des relations humaines et culturelles entre les touristes/citoyens temporaires d’un côté et les citoyens permanents de l’autre. Cette idée est toujours ouverte et peut être encore intéressante à développer.

Qu’est-ce que pour vous une « Capitale européenne de la Culture » ?

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Courtesy of Matera European Capital of Culture 2019

C'est une opportunité presque unique de catalyser les meilleures intelligences, idées, talents, ressources d'une ville et de ré-imaginer et régénérer une ville et son territoire sur dix ans. Il s’agit de relever, à travers la culture, des défis locaux, internationaux et européens. Il est intéressant de voir comment les artistes peuvent donner des réponses à ces défis ou bien dévoiler de nouveaux scénarios. C’est donc l'occasion de « think big » (voir les choses en grand ndlr) en faisant coopérer le local et l'Europe, de travailler en impliquant les citoyens dans la préparation de ce dossier et dans l’exploration d’autres cultures, d’autres pays d’Europe ou du reste du monde, et de transformer un territoire au niveau éducatif, écologique, économique et urbain à travers la culture. C’est donc une opportunité inoubliable et je ne parle pas seulement des villes qui ont obtenu ce titre, mais aussi de celles qui entament ce parcours.

Suivre l'annonce en direct de la Capitale européenne de la Culture

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