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IA et création musicale, vers un nouveau modèle ?

Dans le cadre du Sommet international pour l’action sur l’Intelligence Artificielle, le ministère de la Culture a organisé un Week-end culturel pour interroger le rôle de l’IA dans les arts et la culture. À cette occasion, nous avons rencontré le compositeur de musique électronique Jean-Michel Jarre et Thomas Coesfeld, Président de BMG Music. Interview croisée.

Publié le 11 févr. 2025

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Jean-Michel Jarre lors de la clôture des Jeux Paralympiques de Paris 2024 © Naomi Baker / Getty images via AFP
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Jean-Michel Jarre © François Rousseau

C’est un paysage en pleine mutation qui se lève en Europe. L’intelligence artificielle, cette révolution technologique majeure qui bouleverse tous les modèles culturels et industriels connus, constitue une réelle opportunité pour le monde de la création, mais soulève aussi des problèmatiques et des enjeux cruciaux : respect des droits d’auteur, rémunération des créateurs, transparence des algorithmes, souveraineté numérique… 

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Thomas Coesfeld © Bertelsmann

Dans ce contexte, une question se pose : quel modèle d'IA voulons-nous construire ? « J’ai la conviction que l’IA doit être un levier de souveraineté culturelle, en mettant la technologie au service des créateurs et non l’inverse », a souligné le 8 février Rachida Dati, ministre de la Culture, à l’occasion de l’ouverture du Week-end de l’IA. 

Une « souveraineté culturelle » que Thomas Coesfeld, Président de BMG Music, filiale du groupe allemand Bertelsmann, premier groupe multimédia européen, et Jean-Michel Jarre, compositeur français de musique électronique qui a eu l’occasion d’exploiter toute la puissance de l’IA, appellent de leurs vœux. « Il est impératif que l’Europe parle d’une seule voix pour déterminer quel écosystème d’IA nous souhaitons et fixer les règles de protection de nos créations », plaident les deux acteurs de la création et de l'industrie musicale, en nous précisant leurs initiatives dans ce domaine. Entretien croisé.

Quel est l'apport de l'IA dans la création artistique ?

Thomas Coesfeld : Je vois dans l’intelligence artificielle une sorte de muse moderne qui viendrait insuffler une nouvelle dimension à la créativité humaine, mais sans pour autant la supplanter. Chez BMG Music, et notre société mère, Bertelsmann, nous sommes les gardiens d'une philosophie qui place l'être humain au cœur de toute création, mais l'IA ne doit cependant pas être considérée comme une rivale de l'esprit créatif, mais plutôt comme une alliée qui amplifie, transforme et démocratise l'expression artistique, ouvrant ainsi de nouveaux horizons à l'imagination humaine.

Jean-Michel Jarre : L'intelligence artificielle se présente comme un prolongement fascinant de notre imaginaire, un outil qui repousse les frontières de notre créativité. A l’instar de la découverte du feu ou l'avènement de l'électricité, l'IA porte en elle la promesse d’un bouleversement total. Il nous incombe d'apprivoiser cette technologie avec lucidité, conscients de ses vertus mais aussi de ses possibles écueils. L'histoire de l'art nous enseigne que la technologie a toujours été le catalyseur de nouvelles formes d'expression : le violon a donné naissance à Vivaldi, l'électricité a engendré Jimi Hendrix, et ce sont les composants électroniques qui m’ont donné les moyens de créer et de m’exprimer. 

Les émotions humaines, intemporelles et universelles, demeurent au cœur de toute création artistique. L'IA n'est qu'un nouvel instrument pour les exprimer, un outil de notre temps pour transmettre ces émotions éternelles aux générations futures.

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Jean-Michel Jarre lors de la clôture des Jeux Paralympiques de Paris 2024 © Naomi Baker / Getty images via AFP

Comment peut-on utiliser l'IA aujourd'hui en tant qu'artiste ?

J.M.J. : L'intelligence artificielle s'annonce comme une révolution comparable à l'invention de l'imprimerie pour la littérature. Elle offre aux artistes un terrain d'exploration infini, capable de transcender tous les genres musicaux. Mon projet actuel avec BMG illustre cette symbiose entre l'homme et la machine : je développe un système d'IA nourri de mes propres données musicales, créant ainsi un dialogue inédit entre mon héritage artistique et les possibilités offertes par cette technologie. Ce processus ouvre la voie à une nouvelle forme d'introspection créative, où l'artiste peut puiser dans son propre ADN musical pour engendrer des œuvres inédites, de manière potentiellement infinie.

T.C. : Nous nous trouvons à l'aube d'une ère où la technologie et l'art fusionnent pour donner naissance à des formes d'expression encore inexplorées. Il est de notre devoir collectif, en tant que société, artistes, scientifiques et entrepreneurs, d'écrire ensemble ce nouveau chapitre de l'histoire de l'art. 

Quel est le rôle de l'artiste dans le processus de création ?

J.M.J. : Le processus créatif de l'artiste s'apparente à une alchimie complexe, où les souvenirs, la culture et l'environnement se fondent pour donner naissance à une œuvre unique. L'intelligence artificielle, loin d'être une entité étrangère à ce processus, s'inscrit naturellement dans cette dynamique créative. Elle agit comme un miroir de notre subconscient, reflétant et amplifiant notre imagination. Je considère que pour un artiste, l'IA offre la possibilité de devenir une extension de son style, un outil qui permet d'explorer de nouvelles dimensions de sa créativité tout en préservant son identité artistique unique.

T.C. : L'avènement de l'IA dans le domaine artistique soulève des questions cruciales sur la protection de la propriété intellectuelle. Il est impératif que nous établissions un cadre éthique et légal pour garantir que l'utilisation de l'IA dans la création artistique ne se fasse pas au détriment des œuvres originales. Tout comme l'évolution des médias a nécessité une adaptation constante des droits d'auteur depuis l'invention de l'imprimerie, l'ère de l'IA exige une réflexion approfondie sur la protection de la créativité humaine.

Qu'en est-il justement ? Comment protéger les droits d'auteur ?

T.C. : La protection des droits d'auteur et une rémunération équitable des artistes sont les piliers sur lesquels repose l'intégrité de l'industrie créative. Face à l'émergence de l'IA, il est crucial d'adapter notre cadre réglementaire avec agilité et clairvoyance. Nous devons concevoir un écosystème où la créativité humaine est valorisée et protégée, tout en embrassant les possibilités offertes par l'IA. Chez BMG, nous investissons dans des technologies de pointe pour détecter les violations de droits d'auteur. Cette mission nécessite une collaboration étroite entre les régulateurs, la communauté artistique et les entreprises pour élaborer des solutions équitables et pérennes.

J.M.J. : L'avènement de l'IA nous confronte à un défi de taille : préserver notre souveraineté culturelle face à des algorithmes majoritairement conçus selon une vision anglo-saxonne. Il est impératif que nous unissions nos forces - artistes, entrepreneurs, scientifiques - pour façonner une IA qui reflète la diversité de nos cultures et de nos valeurs. Cette technologie exige une réflexion collective et une collaboration sans précédent pour créer un terrain de jeu équitable, où la créativité humaine s'épanouit en harmonie avec l'innovation technologique.

La créativité humaine est le fondement de l'IA générative et sans nos œuvres, les géants de l’industrie américains ou chinois n'ont pas du tout la même valeur. Il est donc aberrant qu'elles soient valorisées à des milliards sans aucune considération pour les droits des créateurs, dont on estime les pertes à hauteur de 22 milliards de dollars en cinq ans.

La France et l'Europe ont une double mission : développer notre écosystème IA et établir des règles équitables de rémunération et de protection de la propriété intellectuelle. Ces règles sont garantes de liberté, comme le permis de conduire l'est pour la circulation. La France, pionnière dans la protection des créateurs, a toujours eu un effet d'entraînement mondial.

Nous, Français et Européens, peuples d'explorateurs et d'inventeurs, devons dorénavant nous muer en Corsaires 3.0, prenant le large pour contrer les pirates qui convoitent nos trésors. 
 

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