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Rose Valland, portrait d’une femme engagée

Jusqu’au 27 avril, le Musée dauphinois, à Grenoble, présente une remarquable exposition sur Rose Valland, rappelant le rôle décisif joué par la conservatrice dans le sauvetage de plus de 60 000 œuvres d’art spoliées par les nazis pendant l’Occupation Entretien avec Olivier Cogne, directeur de l’établissement isérois.

Publié le 18 nov. 2019

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Portrait Olivier Cogne
Olivier Cogne, directeur du musée Dauphinois © Denis Vinçon

Figure de la Résistance, Rose Valland a joué un rôle extrêmement important en faveur du patrimoine artistique. Pourtant, on sait peu de choses, avant son arrivée au musée du Jeu de Paume, en 1932. Y a-t-il des éléments qui laissent présager le parcours d’exception qui sera le sien ?

Issue d’un milieu relativement modeste, Rose Valland est née à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, une commune rurale du Dauphiné. Rien ne la prédestine à avoir le parcours professionnel hors-du-commun qui va être le sien. Elle suit, grâce à sa mère, des études très poussées à une époque où peu de femmes se lancent dans un cursus universitaire. Après avoir envisagé de devenir institutrice, elle se découvre à la fois une passion pour les beaux-arts et un très beau coup de crayon, accumulant les diplômes : École normale d’institutrices de Grenoble, École des beaux-arts de Lyon puis de Paris, École du Louvre, École pratique des hautes études… Cette femme brillante réussit tout ce qu’elle entreprend.

Elle connaît néanmoins une reconnaissance tardive. Lorsqu’elle intègre le Jeu de Paume, dans les années 30, c’est en tant qu’attachée de conservation bénévole ; elle ne sera nommée conservatrice des musées nationaux qu’en 1952, à l’âge de 53 ans. Ce qui ne l’empêchera pas de réaliser, dès le début de sa carrière, des expositions importantes et avant-gardistes. Elle organise notamment en 1937 une exposition intitulée « Les femmes artistes d’Europe exposent au Jeu de Paume » ; ce qui est sans doute l’une des premières, sinon la première manifestation de ce type dédiée dans un musée français aux femmes artistes et à leur production.

Restée à son poste en 1940, Rose Valland va enregistrer, aussi précisément que possible, le mouvement des œuvres qui passent par le musée, après avoir été enlevées aux familles juives et aux collections publiques. Ce travail, effectué en toute clandestinité, préfigure le début d’une vaste entreprise de restitution, toujours en cours actuellement…

Son engagement dans la Résistance par cette minutieuse collecte d’informations est exceptionnel. Rose Valland va demander à être maintenue au Jeu de Paume alors que les nazis en font le principal lieu de triage des œuvres spoliées aux familles juives, et parfois aux collections publiques. De 1940 à 1944, elle parvient à cacher aux nazis, avec qui elle a pourtant des contacts réguliers et quotidiens, son important travail de prise de notes concernant la provenance et la destination des œuvres spoliées. Il est évident que si elle avait été surprise, elle aurait été arrêtée sur-le-champ et sans doute exécutée. Sa finesse, son intelligence et sa subtilité lui ont permis de collecter des informations souvent essentielles jusqu’en 1944, sans éveiller les soupçons.

 

Salle des martyrs, jeu de paume
La "salle des martyrs" du Jeu de Paume, Paris, 1942 © DR

 

Que se passe-t-il ensuite ?

C’est une période d’intense activité au service des œuvres d’art. À la Libération, Rose Valland se voit confier, dans la droite ligne de son acte de Résistance, le secrétariat de la Commission de récupération artistique (CRA), qui a été créée le 24 novembre 1944 afin de retrouver les œuvres d’art emportées en Allemagne. Avec le grade de capitaine dans l’Armée française, elle devient « l’agent de liaison » entre la CRA et le gouvernement français et part elle-même chercher des œuvres sur le terrain - en Allemagne, en Autriche, et dans les anciens pays occupés par les nazis. Durant l’immédiat après-guerre, elle joue un rôle central dans la récupération de 60 000 œuvres, dont 45 000 environ seront rapidement restituées à leurs légitimes propriétaires.

Quel bilan tirez-vous de cette entreprise ?

Rose Valland ne compte pas son temps et dédie une grande partie de sa vie à cette mission, un engagement incommensurable qui lui vaut de devenir l’une des femmes les plus décorées par la République française. Elle est notamment l’une des rares personnes au sein de l’administration culturelle à poursuivre cette entreprise de restitution dans les années 60, à une période où les gouvernements et la majorité des Français ont décidé de « tourner la page ». Elle continuera ce travail après sa retraite et jusqu’à sa mort en 1980, sans bénéficier de soutien particulier. Et ce qu’elle a fait sert encore aujourd’hui, dans le cadre de la réactivation du processus de restitution par le ministère de la Culture. Les archives de Rose Valland jouent un rôle crucial dans la recherche et l’identification des propriétaires légitimes des œuvres spoliées, 75 ans après les faits.

 

Portrait de Rose Valland
Rose Valland en uniforme, en train d'examiner des tableaux, probablement au Collecting Point de Wiesbaden (Allemagne), 1946 © DR

 

L’exposition « Rose Valland : en quête de l’art spolié » est immersive. Quel genre de parcours le visiteur sera-t-il amené à découvrir ?

Nous avons conçu une scénographie qui permet au visiteur de s’imprégner le plus possible de l’univers de cette femme. Des lieux en lien avec son parcours de vie ont ainsi été reconstitués, depuis le salon de sa maison familiale - qui ouvre le parcours - jusqu’au bureau de la CRA, en passant par le musée du Jeu de Paume. L’exposition intègre également un espace « cinéma », qui permet de montrer la reconnaissance relative dont Rose Valland a fait l’objet de son vivant. Celui-ci donne à voir quelques extraits de films dans lesquels elle apparaît, à l’instar de la superproduction internationale de John Frankenheimer, « Le Train » (1964), qui a été inspirée du livre Le front de l’art : Défense des collections françaises écrit par Rose Valland en 1961.

Un peu plus loin, un autre espace permet d’évoquer plus largement la politique de spoliation menée en France par les nazis et l’État français. Il prend la forme d’une pièce aux murs de laquelle se trouvent des œuvres qui ont été restituées aux familles et des emplacements d’œuvres qui, elles, n’ont pas été rendues. Des témoignages, bien réels, de rescapés de la Shoah qui ont découvert leurs habitations spoliées au retour des camps sont diffusés en fond sonore.

Enfin, une dernière partie, qui pourrait évoquer les réserves d’un musée, présente les œuvres MNR (classées « Musées nationaux Récupération »), ces peintures ou objets retrouvés en Allemagne, dont une grande part a été spoliée sans avoir encore pu être restitué. C’est une façon de montrer la diversité des pièces qui ont été volées : ces dernières sont parfois des effets personnels dont la valeur est essentiellement sentimentale... Nous terminons enfin par une grande fresque qui contient une photographie de chacune des œuvres MNR dont les propriétaires ne sont pas identifiés en 2019.

 

La base Rose Valland

 

Tableau MNR Courbet
MNR 173 - Gustave Courbert, Paysage sous la neige, 1867, Ville de Grenoble / Musée de Grenoble © J.L Lacroix

La conservatrice et capitaine de l'armée française a donné son nom à une base de données qui répertorie de façon exhaustive les œuvres MNR et dresse, de manière aussi complète que possible, leur historique, dans la limite des informations dont on dispose. Ces dernières ont été confiées à la garde provisoire des Musées nationaux, en attendant l’identification de leur propriétaire et, le cas échéant, leur restitution aux ayants droit des familles spoliées. La base Rose Valland est librement consultable par tous.

 

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Publié le 18.03.2019

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