En 2020, près d’une centaine de musées, centres d’archives et bibliothèques avaient pris part à la première édition de la mobilisation « Patrimoines déchaînés » qui met en valeur les richesses patrimoniales françaises en lien avec l’histoire de l’esclavage et de ses héritages.

La Fondation pour la mémoire de l’esclavage, dans le cadre de ses missions soutenues par le ministère de la Culture et ses collectivités fondatrices ou partenaires, avait organisé cette première édition sous forme exclusivement numérique en pleine pandémie de COVID 19. Deux ans après sa création, elle continue à veiller à rendre plus visibles auprès du grand public le patrimoine culturel et les ressources documentaires permettant de mieux comprendre la place de l’esclavage dans l’histoire de la France et de ses relations mondiales. 

Le Temps des mémoires, qui relie de fin avril à début juin, puis en décembre, tous les événements commémoratifs de l’esclavage arrive à grands pas. En effet, entre le 27 avril et le 10 juin ont lieu plusieurs commémorations locales et nationales en lien avec l’esclavage, dont la « Journée nationale des mémoires de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions » du 10 mai. Instituée par la loi Taubira du 21 mai 2001 qui a reconnu l’esclavage colonial comme un crime contre l’humanité, elle nous invite à nous souvenir de tout ce que la France d’aujourd’hui doit à l’esclavage, aux résistances et aux combats pour l’abolir, et aux populations qui en sont issues. Cette célébration, ainsi que le 23 mai commémorant les victimes de l’esclavage, avec les journées fériées du 27 avril, des 22, 27, 28 mai et 10 juin et le 20 décembre dans les outre-mer, est ainsi l’occasion de célébrer l’identité mondiale de la France, sa diversité, sa culture créolisée et d’inscrire dans notre mémoire commune les liens qui nous unissent à l’Afrique, à l’Amérique, à la Caraïbe et à l’Océan Indien. 

Cette année, la Fondation appelle les établissements culturels à se mobiliser à nouveau, en particulier lors des deux semaines encadrées par les 10 et 23 mai. Ils peuvent ainsi mettre à l’honneur une œuvre, un document, une ressource éditorialisée en ligne sur la page d’accueil de leur site et/ou leurs réseaux sociaux, en rapport avec l’esclavage, les abolitions, les produits coloniaux, les circulations à l’intérieur du Ier empire colonial français, ainsi que les cultures et les sociétés issues de l’esclavage dans l’espace français. Leur contribution sera relayée sur les réseaux sociaux de la Fondation, lui donnant le caractère collectif et la visibilité qu’elle mérite. 

De plus, la Fondation met à disposition des collectivités et institutions culturelles, sous forme de fichiers numériques prêts à imprimer, son exposition #Cestnotrehistoire, qui retrace l’histoire de l’esclavage colonial et ses héritages à travers 13 panneaux. Elle aussi disponible pour accompagner de ses conseils scientifiques, tout projet de manifestation que souhaiteraient organiser les établissements.  


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