Pouvez-vous présenter votre agence ?
Olivia Grandperrin et moi sommes les directrices d’Atelier Baudelaire, studio de recherche et de création qui relie le design graphique et le volume. Nous travaillons dans les domaines de la culture et de l'innovation sociale en accompagnant territoires, institutions, artistes et entreprises sur des projets de communication variés : identités visuelles, signalétiques, objets graphiques sur mesure.
Quelle était la demande du ministère de la Culture ?
Le ministère souhaitait un visuel fort et identifiable qui reflète la diversité et la richesse de la Semaine de la langue française et de la Francophonie. Il devait être festif, coloré, et accessible à tous les publics, tout en donnant envie de participer.
Comment avez-vous abordé la création de l’affiche ?
Nous avons voulu exprimer le côté vivant et inclusif de la langue en s’inspirant de références graphiques historiques, en particulier d’œuvres issues du mouvement Dada. Selon nous, ces œuvres graphiques, par leur dimension ludique, théâtrale et populaire, résonnent bien avec le thème de cette année : « Prenez la parole ».
Quelles ont été les étapes du projet ?
Dès le départ, nous avons choisi une typographie expressive, associée à des couleurs franches. Nous avons aussi pensé l’affiche de manière à favoriser les animations et le mouvement dans la communication. L’aspect dansant de la composition et les signes de ponctuation traduisent les émotions et les nuances de la parole.
Comment avez-vous travaillé en équipe ?
Nous avons d’abord échangé autour de références et de croquis. Puis assez rapidement, nous avons associé notre équipe interne dans la proposition de premières pistes graphiques. Nous avons ensuite travaillé en ping-pong créatif jusqu’à aboutir à une version finale cohérente et impactante.
Quel est votre rapport à la langue et aux mots ?
La typographie est un élément central dans notre travail. Nous avons déjà mené plusieurs projets autour du langage, comme l’exposition Jeux de mots, où les enfants peuvent participer, toucher, manipuler des éléments graphiques. Lors d’une résidence d’artistes à la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, nous avons aussi conçu, avec Eugénie Bidaut, un abécédaire imagier, dont le dessin des lettres est inspiré par diverses créatures issues du folklore francophone.
Que représente cette sélection pour vous ?
C’est une belle reconnaissance de notre travail et un honneur d’avoir été choisies. Nous partageons avec le ministère la volonté de faire de l’art un levier d’insertion et d’émancipation sociale, en rendant la culture accessible à toutes et tous. Le projet s’est déroulé dans d’excellentes conditions, avec une très bonne collaboration avec le ministère qui propose des conditions de concours respectueuses du travail des créateurs.
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