Saviez-vous qu’il y a 321 millions de francophones sur les cinq continents, que la langue française est la 5e langue parlée dans le monde* et la 4e utilisée sur Internet ? On parle, on étudie, on crée et on fait des affaires en français du Liban au Bénin, du Canada au Sénégal, de la Roumanie à Haïti… Mais aussi à New York, Lisbonne ou Hong Kong. La Francophonie est un espace linguistique en pleine expansion, avec des projections, en 2050, à 600 ou 700 millions de locuteurs dues, en grande partie du fait de la dynamique démographique africaine.
Pourquoi cette date ?
Le 20 mars 1970, à Niamey, au Niger, 21 pays francophones signaient la création de l’Agence de coopération culturelle et technique, qui allait devenir ensuite l’Organisation internationale de la Francophonie. Cette institution rassemble aujourd’hui 88 Etats et gouvernements et continue d’attirer de nouveaux candidats tous les deux ans, à l’occasion du Sommet de la Francophonie. Les 4 et 5 octobre 2024, ce rendez-vous aura lieu à Villers-Cotterêts, dans la nouvelle Cité internationale de la langue française, et à Paris, avec pour thématique « Créer, innover, entreprendre en français ». Parler, lire et écrire en français, c’est aussi accéder à l’universel : la langue française, parlée sur les 5 continents, est devenue une langue-monde qui appartient à celles et ceux qui le parlent.
Une conception moderne
À l’heure de Paris 2024, l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris suscite d’ailleurs un engouement pour l’apprentissage de la langue française à l’étranger. Saviez-vous que le français est, avec l’anglais, la langue officielle des Jeux ? Cette année, la semaine de la langue française et de la Francophonie, du 16 au 24 mars, s’inspire des mots du sport avec la thématique « sur le podium ». On dit planche à roulettes au lieu de « skateboard », étirement au lieu de « stretching », figures libres au lieu de « free-style » et entraîneur ou entraîneuse au lieu de « coach ». Cette langue est en constante évolution, et s’enrichit de la diversité de ses usages : au Canada-Québec, on parle de jeu de quilles à la place de « bowling ».
Au-delà d’une langue, une culture
« Parler une langue, c’est adopter un monde, une culture », soulignait l’écrivain martiniquais Frantz Fanon. Dans tous les territoires et avec tous les accents, le français, c’est la musique qu’on écoute, et les films qu’on regarde, les plats qu’on cuisine et les références qu’on a en mémoire, c’est la littérature et la création artistique, etc. Il suffit d’observer, cette année encore, le nombre et la diversité des événements organisés sur les cinq continents pour la fête de la Francophonie. Un tournoi universitaire de débats en français à Madagascar, des ateliers de Slam en République démocratique du Congo, un festival de cinéma francophone en Australie, une soirée de conversation en français en Hongrie, une conférence sur la francophonie économique au Cameroun ou un concours de présentation de thèse universitaire en 180 secondes en Mauritanie, etc.
Plurilinguisme
Le dernier rapport sur la langue française dans le monde 2022 indique que le nombre d’apprenants de français dans le monde dépasse les 51 millions d’individus. La très grande majorité d’entre eux parlent déjà plusieurs langues et font le choix d’ajouter le français en tant que deuxième, troisième ou quatrième langue. Elle leur permettra d’obtenir un emploi, de faire des études, de s’informer et d’accéder à d’autres cultures ou de faire des recherches sur Internet. Avec cette promotion du plurilinguisme, c’est l’idée de s’exprimer dans une langue que l’on maîtrise et de se faire comprendre qui est mise en valeur. Dans les enceintes internationales, comme l’ONU ou l’Union européenne, c’est un enjeu majeur de démocratie.
*Après l’anglais, le chinois, l’hindi et l’espagnol
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