La charte, document politique fondamental par lequel Catherine Trautmann a voulu que soient définis les principes généraux de l’action de l’Etat en faveur du spectacle vivant, a été établie au terme d’une large consultation des collectivités territoriales, des associations d’élus, des administrations et des secteurs professionnels concernés.
La charte a été transmise par une circulaire de la ministre aux préfets le 22 octobre 1998. Elle doit désormais être intégrée dans les contrats engageant le ministère et les organismes subventionnés.
Depuis l’institution d’un ministère des affaires culturelles il y a près de quarante ans, l’Etat a su maintenir, au travers des évolutions profondes de la société et des alternances politiques, un engagement constant en faveur de l’art et de la culture, au côté des artistes, des acteurs culturels et artistiques et des collectivités territoriales.
La réaffirmation de cet engagement prend aujourd’hui une importance singulière. La situation de la culture dans notre pays est à l’évidence étroitement dépendante des évolutions économiques, sociales et idéologiques en France et dans le monde : la mondialisation des échanges, la primauté de l’audiovisuel, les grandes potentialités qu’offre la construction européenne transforment l’environnement de la production artistique et les modalités d’accès à la culture. De même, la contestation croissante, sans discernement, du principe de financement public de certaines activités et la remise en cause, minoritaire mais brutale, des valeurs d’universalité et de pluralisme placent l’art et la culture au cœur du débat et des choix politiques.
Dans ce contexte, la présente charte est d’abord le rappel de la volonté du ministère de la culture et de la communication d’un engagement fort de l’Etat en faveur de la création artistique et du développement culturel dans le domaine du spectacle vivant.
Ce texte apparaît d’autant plus nécessaire qu’il intervient au moment d’une réforme importante du mode de fonctionnement de l’Etat, tant à travers la déconcentration de ses moyens d’action au niveau régional, chargé de la mise en œuvre concrète de la politique culturelle, que de la réorganisation de son administration centrale, renforcée dans ses missions de pilotage, d’impulsion et d’évaluation de l’action de l’Etat.
Enfin, dans une période où les collectivités territoriales assurent de manière croissante leurs responsabilités culturelles, cette charte veut répondre à une demande générale des élus comme des artistes et des responsables culturels d’une parole forte et claire de l’Etat, ouverte au dialogue et au contrat.
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