Une importante opération de restauration est programmée à la cathédrale de Clermont-Ferrand par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, maître d’ouvrage.
Les travaux qui débuteront en 2021 concerneront la restauration des couvertures et des terrasses des bas-côtés pour un montant estimé à 8 millions d’euros.
1 359 290 € ont été investis par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de 2017 à 2019 pour répondre aux besoins identifiés tant en travaux d'entretien et de contrôle des installations que de travaux d'urgence ou pour mener à bien les études permettant d'apporter une vision à long terme sur les investissements à conduire.
La DRAC dispose désormais d’une étude complète pour apprécier l'effort qu'elle aura à fournir dans les prochaines années pour la restauration de ce vénérable édifice.
L’étude, confiée en août 2017, à l'architecte en chef des monuments historiques par la Direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes (Conservation régionale des monuments historiques) a permis de constituer une somme de connaissances sur l'état existant totalement nouvelle.
« L'étude d'évaluation constitue la phase préparatoire à d'importantes interventions sur la cathédrale. Il s'agit de connaître et de reconnaître l'édifice, dans l'objectif d'obtenir une vision exhaustive de ses besoins de travaux. Il s'agit ensuite de hiérarchiser ces besoins, de définir les enjeux qui permettront par la suite de choisir les partis d'intervention et de restauration, et de proposer une programmation pluriannuelle chiffrée des travaux nécessaires ». Rémi Fromont, architecte en chef des monuments historiques
Cette étude comprend 3 volets
- Une étude documentaire : un relevé géométral complet de la cathédrale (ensemble de plans, coupes et élévations au 1/100e et 1/250e tiré d'après un scan et une orthophotographie) ; un relevé photographique de l'ensemble des espaces ; une nomenclature de l'ensemble des espaces de la cathédrale ; une base de données documentaire recensant l'ensemble des fonds archivistiques connus sur l'édifice ; une base de données iconographique ; un fonds d'archives numérisé ; une synthèse bibliographique et une synthèse historique.
- Un bilan sanitaire de l'édifice : un reportage photographique systématique et organisé, renseignant l'état actuel de l'édifice et de ses pathologies (environ 5 000 clichés) ; un tableau synthétique précisant l'état de chaque type d'ouvrage, bâti ou mobilier, espace par espace ; des planches graphiques de synthèse, niveau par niveau.
- Un programme de travaux : la définition des enjeux qui permettront par la suite de choisir les partis d'intervention et de restauration ; une programmation pluriannuelle de travaux par tranches fonctionnelles de 3 ans, correspondant aux programmations budgétaires de la DRAC ; un estimatif pour les deux premières tranches fonctionnelles.
Les techniques les plus modernes tel que le scan 3D ont été utilisées pour le relevé de l'édifice
Cette étude s'illustre par la formidable synthèse d'éléments existants aussi divers dans leur nature que l'analyse de l'architecture elle-même, bien sûr, ou le recensement de fonds bibliographiques, iconographiques ou archivistiques.
L'équipe mobilisée par l'architecte a fait également œuvre de création de données nouvelles, inexistantes ou actualisées, tels l'établissement de normes de référence par la fondation d'une nomenclature neutre des espaces, la production d'une documentation actualisée par la prise de photos systématique ou l'emploi des techniques les plus modernes tel que le scan 3D pour le relevé de l'édifice.
Travaux en cours….
De septembre à décembre 2019, le maître d’oeuvre, Rémi Fromont, architecte en chef des monuments historiques réalise une opération de gros entretien sur la couverture de la nef, en effet les plaques de plomb soulevées par un violent coup de vent en 2018 devaient être fixées.
Un système de détection automatique de fumée et une colonne sèche provisoire ont été installés dans le cadre de ces travaux.
Article écrit en collaboration avec Pierre-Olivier Benech
Partager la page