La dernière phase du programme de restauration des tapisseries du 18e siècle conservées dans la cathédrale de Viviers a débuté le 18 juin 2019.
A Viviers, l'opération de dépose des tapisseries a débuté en présence de Mme le préfet de l'Ardèche et du directeur régional des affaires culturelles, qui ont présenté le programme de restauration de ces tapisseries qui sont propriétés de l’Etat (ministère de la Culture), du maire de Viviers, de l'évêque du diocèse de Viviers, du restaurateur, de la conservatrice du patrimoine et de l'architecte des bâtiments de France en charge de l'édifice et des objets qui y sont conservés.
Un moment important pour Viviers puisque les tapisseries qui ornent la plus petite cathédrale de France partent en restauration pour quatre ans.
A l'origine ces objets liturgiques n'étaient visibles que lors des fêtes religieuses, une exposition permanente, un mode d’accrochage devenu inadéquat, une lumière excessive et des variations de température les ont fragilisées avec le temps
Une tapisserie a déjà bénéficié d’une restauration en 2018. Quatre nouvelles tapisseries vont faire l’objet d’une restauration complète, l’opération de dépose des tapisseries a débuté le 18 juin 2019.
En attendant le retour des tapisseries, une réflexion sera menée afin de décider d’un mode d’exposition adapté à de bonnes conditions de conservation, élément essentiel pour transmettre ces œuvres aux générations futures.
Les tapisseries de la cathédrale Saint-Vincent
En 1858, six tapisseries des Gobelins, datant du 18e siècle, sont installées dans le chœur et la nef de l’édifice. Commandes royales, elles appartiennent à la tenture du Nouveau Testament, série de scènes dont les cartons sont dus aux peintres Jean Jouvenet et Jean Restout. Ces modèles sont traduits dans la technique de la haute lisse (métier vertical) dans les ateliers de Jean Lefèvre et Audran aux Gobelins à Paris entre 1723 et 1779. Les tapisseries sont composées de laine et de soie teintes.
Les six tapisseries représentent Le Baptême du Christ, La Pêche miraculeuse, La Résurrection de Lazare, Jésus chassant les marchands du Temple, Le Lavement des pieds et La Cène. Elles ont été classées au titre des monuments historiques par arrêté du 4 juillet 1903.
En 1974, trois tapisseries sont volées, Jésus chassant les marchands du Temple, Le Lavement des pieds et La Cène. En 1982, Jésus chassant les marchands du Temple et Le Lavement des pieds sont retrouvées mais La Cène est toujours manquante. L’accrochage a été revu en 1917 et trois d’entre elles ont été restaurées durant l’entre-deux-guerres.
Le programme de restauration lancé en 2019
Les quatre tapisseries représentant Le Baptême du Christ, La Pêche miraculeuse, Jésus chassant les marchands du Temple, Le Lavement des pieds partent en restauration à partir de juin 2019.
Un marché a été passé par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes. La manufacture royale De Wit à Malines a été choisie pour cette opération. Les tapisseries seront d’abord décontaminées (elles seront ainsi débarrassées des insectes et des éventuelles moisissures), les doublures et les systèmes de suspension retirés, puis un nettoyage par aspiration sera opéré. Les opérations de consolidation et de restauration proprement dites pourront ensuite intervenir.
Une réflexion sera ensuite conduite puisque les tapisseries ne pourront plus être exposées dans le chœur de la cathédrale trop ensoleillé. Un projet d’exposition dans la nef, conduisant nécessairement à un redéploiement des tableaux dans l’édifice, sera mené en concertation avec l’affectataire, avec l’aide de la manufacture royale De Wit qui propose des modes d’accrochage à la fois respectueux des tapisseries et du monument qui les accueille.
Coût total de l’opération : 234 660 € TTC
Financée à 100% par l’État/ministère de la Culture - DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
siècle conservées dans la cathédrale Saint-Vincent de Viviers et propriétés de l’Etat (ministère de la Culture).