Une action pensée par et pour des étudiants
Le projet s'adresse aux étudiants de filières artistiques et
d’architecture sous tutelle du ministère de la Culture et de la
Communication. Face au constat que des publics instruits se pensent
avertis et éloignés de l’image d’usagers de drogues, il a paru
nécessaire d’ajuster les messages de prévention et leur cheminement
pour sensibiliser les étudiants du supérieur.
Pensée dans le cadre d'un concours auquel ont participé des
étudiants en architecture, cette exposition est un moyen de toucher
un public étudiant par le biais d'un outil créatif conçu par des pairs.
Dès le démarrage du projet, un site internet et un groupe facebook
ont permis de recueillir des propositions sur le titre du projet
(déclinaison du sigle CCPP) et de compiler ses avancées. Puis un
concours de création a été lancé dans les différentes écoles sous
tutelle du ministère de la Culture et de la Communication. Les
lauréats ont été accompagnés par l’équipe CCPP-Cochenko réunissant
des professionnels et des étudiants afin de réaliser l’installation
sensorielle définitive.
Une expérience sensorielle singulière
L’exposition est développée au sein d’un container dans lequel le visiteur va vivre une
expérience atypique. La boite intrigue et fascine et “il faut essayer pour voir”... Le
parcours, individuel, est variable en fonction de chacun car une installation dans un “boyau”
Butong (béton translucide innovant), s’adapte au rythme de chacun et, à l'aide de capteurs de
présence, fait varier la durée et la variation sonore et lumineuse.
L’exposition est organisée en trois espaces. Un premier espace,
mêlant plaisir et banalisation, participe à l’identification
inconsciente du public. Une découpe du boyau invite à s’arrêter et à
se détendre entouré d'une lumière chaude et de sons agréables. Au
centre de l’installation, le boyau se rétrécit dans un second espace
mettant en scène les dangers de la répétition et où le visiteur perd
sa liberté de mouvement, de réaction et ses repères. Pris dans une
spirale dont il doit s’échapper, il s'échappe alors dans un dernier
espace de “saturation”, vers le réveil, où il prend conscience de la
nécessité d’agir sur le monde réel, d’être réveillé et réactif.
Cet espace de culture sensible doit transmettre, par l’articulation de
son architecture et de l’installation sonore et visuelle, l’impression
de mal-être auquel conduit toute forme d’addiction, et en particulier
la toxicomanie malgré une première phase de plaisir. L’objectif est
ainsi d’expérimenter les thématiques liées habituellement à l’usage
des drogues afin de provoquer une réaction du public concerné et de
l’amener à remettre en questions ses pratiques et à agir sur le
“monde réel”.
Une exposition itinérante
L’installation sera exposée dans un premier temps sur les sites
d’Écoles Supérieures sous tutelle du ministère de la Culture et de la
Communication. Puis elle sera présentée lors de rassemblements
associatifs ou dans des lieux sollicitant l’installation, chaque lieu lui
offrant une évolution propre, avec ses écarts de langage et sa
reconnaissance. La première étape aura lieu à l'Ecole Nationale
Supérieure d’Architecture de Paris Belleville (ENSAPB).
du 30 mars au 8 avril 2011
Parvis de l’ENSAPB
60 Bd de la Villette / 75019 Paris
Ouvert de 11h à 16h