Villes et Pays d'art et d'histoire
Le ministère de la Culture assure depuis 1985 la mise en œuvre d’une politique d’animation et de valorisation du patrimoine en partenariat avec les collectivités territoriales qui se concrétise par l’attribution d’un label "Villes et Pays d’art et d’histoire".
Mis à jour le
En Occitanie 29 sites bénéficient de ce label.
- quinze villes : Carcassonne (11), Narbonne (11), Millau (12), Beaucaire (30), Nîmes (30), Uzès (30), Toulouse (31), Béziers (34), Lodève (34), Cahors (46), Perpignan (66), Montauban (82), Castres (81)Gaillac (81), Moissac (82).
- quatorze pays : Pyrénées cathares (09), Bastides du Rouergue (12), Grand Rodez (12), Grand Auch (32), Pézenas (34), Haut Languedoc et Vignobles (34), Montpellier Méditerranée Métropole (34), Causses et vallée de la Dordogne (46), Grand Figeac Vallées du Lot et du Célé (46), Mende et Lot en Gévaudan (48), Vallées d'Aure et du Louron (65), Conflent Canigó (66), Vallées catalanes du Tech et du Ter (66), Pays Midi-Quercy (82).
Les Villes et Pays d’art et d’histoire, un label du ministère de la Culture
Le ministère de la Culture assure depuis 1985 la mise en œuvre d’une politique d’animation et de valorisation du patrimoine en partenariat avec les collectivités territoriales qui se concrétise par l’attribution d’un label "Villes et Pays d’art et d’histoire". Celui-ci se substitue au label ‘’ Villes d’art’’, principalement destiné aux touristes, devenu caduc en 2005. Il est aujourd’hui un véritable outil de politique du patrimoine et d’aménagement du territoire, principalement destiné aux habitants.
Ce label VPAH se concrétise par une convention élaborée avec la Direction générale des patrimoines, les directions régionales des affaires culturelles | Drac et les collectivités concernées. Cette convention implique un soutien financier et technique de la part du ministère et comporte l’obligation, pour les collectivités, de recourir à un personnel qualifié et agréé par le ministère.
Le conseil national des Villes et Pays d’art et d’histoire, créé en 1995, participe au développement et à l’orientation générale de la politique du réseau et émet un avis sur les candidatures au label (déposé à l’INPI) ainsi que sur les retraits pour non-respect du cadre établi par la convention.
Sur l’ensemble du territoire national en métropole et outre-mer, 205 villes et pays peuvent se prévaloir des labels de qualité "Villes ou Pays d’art et d’histoire" : 124 Villes d’art et d’histoire et 81 Pays d’art et d’histoire.
Dans les Villes et Pays d’art et d’histoire, la notion de patrimoine dépasse largement la seule notion de patrimoine monumental et de sites prestigieux. Elle concerne aussi bien l’ensemble du patrimoine bâti de la ville - des vestiges antiques à l’architecture du XXe siècle - que les collections diverses de ses musées et de ses archives, le patrimoine naturel (espaces verts, fleuves et rivières), le patrimoine industriel maritime et portuaire, ainsi que la mémoire vive des habitants à travers leurs témoignages.
Le patrimoine, notion universelle, avec sa dimension esthétique et sociale, fournit un terrain de découvertes et d’échanges particuliers à privilégier. C’est ce que le réseau "Villes et Pays d’art et d’histoire" entend faire comprendre et partager de façon originale et vivante, en donnant des clés de découverte et de lecture aux habitants, au jeune public et, bien entendu, aux visiteurs. La politique de valorisation du patrimoine participe à l’émergence d’un tourisme culturel actif, propice au développement économique des villes et territoires.
Villes et Pays d’art et d’histoire, une politique de valorisation
Une même exigence de qualité et un même souci du public font la force et le dynamisme du réseau "Villes et Pays d’art et d’histoire". La richesse des thèmes de visites, la variété des itinéraires et des approches sont indissociables du souci de montrer la ville autrement, de marquer les mémoires d’une empreinte durable, de favoriser l’insertion dans la communauté et l’apprentissage de la citoyenneté. L’implication des collectivités territoriales, aux côtés de l’État, est déterminante pour proposer cette offre de qualité.
C’est pourquoi le ministère de la Culture s’attache à cerner précisément les critères d’attribution du label. Il veille tout particulièrement à reconnaître, au-delà de l’identification du patrimoine de la ville ou du pays, sa volonté politique de le valoriser. Les "Villes d’art et d’histoire" et "Pays d’art et d’histoire" sont appelés à s’intégrer dans le projet culturel global de la collectivité, notamment en ce qui concerne l’attention portée à la qualité architecturale et urbaine et aux outils de protection du patrimoine urbain et paysager : site patrimonial remarquable (SPR)… Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une politique de valorisation en constante évolution. Les nouvelles structures intercommunales (communautés de communes ou d’agglomération, PETR, etc.) s’articulent naturellement avec l’outil de maillage culturel que constitue le réseau.
Des métiers
Le réseau "Villes et Pays d’art et d’histoire" s’appuie sur deux types de compétences bien définies, le chef de projet du label et les guides-conférenciers. Des sessions de formation continue garantissent la mise à jour de leurs connaissances.
Le chef de projet du label
Acteur principal de la mise en valeur de l’architecture et du patrimoine local, ce professionnel possède un solide bagage universitaire, le sens du contact, le talent de la pédagogie, une capacité d’initiative et de coordination, le souci de la cohérence dans son action. Il collabore étroitement avec les acteurs touristiques et culturels locaux aussi bien que régionaux et coordonne l’équipe de guides-conférenciers agréés par le ministère dont la formation continue est placée sous sa responsabilité.
Le chef de projet du label organise les visites guidées ainsi que les actions pédagogiques du service éducatif qu’il dirige. Il intervient à l’occasion des formations professionnelles destinées aux enseignants, aux professionnels du tourisme et aux personnels d’accueil. Responsable de la promotion du label "Villes et Pays d’art et d’histoire", le chef de projet du label participe activement à une réflexion globale sur les aménagements et le paysage urbain par des travaux de recherche, des communications scientifiques.
Le guide-conférencier, ambassadeur de sa ville ou de son pays
Passionné par son métier, rigoureux dans l’acquisition comme dans la transmission des connaissances, le guide-conférencier possède, de surcroît, un sens développé de l’accueil. Médiateur entre les scientifiques et le grand public, il assure les visites guidées dans l’ensemble du réseau et part des centres d’intérêt culturels des visiteurs pour enrichir leur savoir. Loin de limiter sa visite aux "vieilles pierres", le guide-conférencier présente le patrimoine dans sa diversité, hôtels particuliers, maisons, cours et jardins, sites archéologiques, naturels ou industriels, architecture contemporaine…Il incite à voir autrement, aiguise ce regard neuf, donne des clefs de lecture pour comprendre l’échelle d’une place, la trame d’un quartier ou les métamorphoses successives d’un paysage. Ainsi, il implique le public dans la découverte d’un site, d’une époque.
La Direction régionale des affaires culturelles accompagne les collectivités tout au long de leur démarche de Ville ou Pays d’art et d’histoire :
- la candidature : se porter candidat au label, c’est d’abord élaborer un projet culturel de territoire. Présenté dans un dossier de candidature, ce projet constitue le terreau indispensable à la rédaction de la convention. L’ensemble de ce travail fait l’objet de nombreuses rencontres avec la Drac, qui apporte à la collectivité son expertise scientifique et culturelle
- le choix d’une équipe : la Drac participe au jury de recrutement du chef de projet du label chargé de mettre en œuvre la convention et organise des sessions de formation continue des guides conférenciers.
- le soutien scientifique et culturel : l’ensemble des services de la Drac est à la disposition de la collectivité pour apporter ses connaissances et nourrir le projet : découvertes archéologiques, études et recherches en cours, travaux de restauration prévus sur le territoire…La Drac participe aux comités scientifiques mis en place à l’occasion de la création du Centre d ’interprétation de l’architecture et du patrimoine.
- l’accompagnement financier : la Drac apporte son soutien financier à la réalisation de projets prévus dans le cadre de la convention VPAH. Elle participe notamment au coût du poste du chef de projet du label pendant deux ans, ainsi qu’au financement de la muséographie du Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine.
Contact
Nathalie Poux
Chargée de la valorisation du patrimoine et de l’architecture
Tél. 05 67 73 20 46
nathalie.poux[@]culture.gouv.fr
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