L’extension des archives départementales du Maine-et-Loire
Créées en 1796, les archives départementales du Maine-et-Loire possèdent des collections prestigieuses. Parmi ces collections, on peut retrouver les archives des anciennes abbayes Saint-Serge, Saint-Aubin, Saint-Florent ou encore Fontevraud. Le fonds de l’abbaye de Saint-Florent contient notamment le plus ancien document témoin de l’histoire en Maine-et-Loire. Il s’agit d’une donation du roi Pépin d’Aquitaine, petit-fils de Charlemagne, à l’abbaye, datée de l’an 840. Les archives départementales conservent également la mémoire locale sous toutes ses formes comme les ardoisières d’Angers ou les maisons de vins de Saumur.
La nouvelle extension des Archives départementales s’étend sur plus de 2 500 m² et 16 kilomètres de rayonnages supplémentaires. Ce chantier de 5,30 M d’euros a été financé à hauteur de 20% par l’Etat.
Une donation à l’État d’un manuscrit exceptionnel du XVe siècle
Cette inauguration a été également l’occasion pour Madame la ministre de la Culture de signer l’arrêté d’acceptation de la donation à l’État d’un manuscrit enluminé du XVe siècle, le « Livre d’heures d’Anne de Melun ». Cet ouvrage évoque les usages liturgiques du diocèse de Paris. Il fait parti d’un ensemble de documents et d’ouvrages qui ont été confiés par les sœurs de la Congrégation des Hospitalières de Saint-Joseph en 2005. Cette Congrégation a été fondée en 1636 à La Flèche.
Le « Livre d’heures d’Anne de Melun » se compose d’enluminures réalisées par de grands artistes Maître de Rohan et Maître de Giac. Il est de taille moyenne (23,5 x 16 cm) et il compte 440 pages. Le calendrier qui ouvre le livre et les différents offices qui le composent, est écrit en français. Les prières qui constituent le reste du livre sont majoritairement en latin mais on en trouve plusieurs en français. Anne de Melun est la première détentrice connue de cet ouvrage du Moyen-Àge. Elle était née princesse d’Epinay en 1619 à Wiers près de Mons. Elle a notamment fondé l’hôpital de Baugé au XVIIe siècle.
Ce trésor peut désormais être consulté par tous aux archives départementales du Maine-et-Loire mais sans le toucher afin de garantir une bonne conservation.
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