L’exposition « E tū Ake » se veut un autoportrait des Maori. Elle articule la présentation d’artefacts anciens et contemporains à un propos centré sur la persistance culturelle, l’affirmation identitaire et les revendications politiques. Après sa présentation à Wellington, elle a été présentée en 2011 au musée du quai Branly, à Paris, et en 2013 au musée de la Civilisation de Québec.
Considérant l’exposition itinérante comme une « zone de contact » mobile (J. Clifford), la recherche a visé à comprendre les transformations de l’exposition, tant au niveau de sa production scénographique que des pratiques muséographiques des professionnels et de sa réception par les publics, dans trois contextes nationaux différents. Elle a permis, à travers l’étude de ce cas, d’interroger les pratiques muséologiques en situation d’interculturalité, de comprendre la circulation et la réception d’une muséographie autochtone, et de cerner les conditions d’une muséologie postcoloniale.
L’équipe a rassemblé, dans une perspective pluridisciplinaire, quatre chercheures principales issues des trois pays concernés :
- Gaëlle Crenn, sciences de l’information et de la communication, Centre de recherche sur les médiations, Université de Lorraine, France ;
- Lee Davidson, spécialiste des loisirs et des musées, Heritage and Museum Studies Programme, Victoria University, Wellington, Nouvelle-Zélande ;
- Natacha Gagné, anthropologie, Université Laval, Québec, Canada ;
- Mélanie Roustan, anthropologie, Muséum national d’histoire naturelle, département muséologie, Paris.
Cette recherche a été soutenue par le ministère de la culture dans le cadre de l'appel à projets 2011 Pratiques interculturelles dans les institutions patrimoniales.
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