Dans la continuité du 75e anniversaire en septembre 2021 de la création des "Aventures de Blake et Mortimer" par Edgar P. Jacobs, le Château de La Roche-Guyon célèbre en 2022 les 60 ans de l’album Le Piège diabolique dont l’action se déroule dans ce village du Vexin et notamment dans son château millénaire coiffé de son donjon dominant la Seine. Cette exposition, imaginée par Thierry Bellefroid (journaliste, scénariste de bande dessinée et écrivain, membre de la Fondation E.P. Jacobs) et Éric Dubois (professeur agrégé de design et enseignant à l’École Boulle, membre de la Fondation E.P. Jacobs), met à l’honneur la 6e aventure de Blake et Mortimer : MachinaXion. Mortimer prisonnier du temps au Château de La Roche-Guyon.
© Affiche de l’exposition MachinaXion, Mortimer prisonnier du temps au Château de La Roche- Guyon & Le Piège diabolique (couverture édition 1962) Edgar P. Jacobs Première publication dans le Journal Tintin de 1960 à 1961 Première édition en 1962 aux Éditions du Lombard / Dargaud © Collection Fondation E.P. Jacobs Éditions BLAKE ET MORTIMER / Studio Jacobs
Pour les deux commissaires, le Château de La Roche-Guyon, qui est à la fois "le révélateur, le décor et la matrice" de la BD Le Piège diabolique, a toute légitimité à célébrer l’anniversaire de la publication de cette aventure de Blake et Mortimer. La scénographie du parcours s’appuie sur les dix siècles d’histoire et le mille-feuille architectural unique du Château de La Roche- Guyon.
Calque de la page 5 Edgar P. Jacobs, Le Piège diabolique Première publication dans le Journal Tintin de 1960 à 1961 Première édition en 1962 aux Éditions du Lombard / Dargaud © Collection Fondation E.P. Jacobs Éditions BLAKE ET MORTIMER / Studio Jacobs & Calque de la page 59 Edgar P. Jacobs, Le Piège diabolique Première publication dans le Journal Tintin de 1960 à 1961 Première édition en 1962 aux Éditions du Lombard / Dargaud © Collection Fondation E.P. Jacobs Éditions BLAKE ET MORTIMER / Studio Jacobs
Des Boves, qui abritent le fameux Chronoscaphe, au pigeonnier puis, au donjon, en passant par l’enfilade des salons, le visiteur découvre au fil du parcours des installations immersives mêlant images et ambiances sonores, extraits de l’opéra "Faust" de Gounod, présentation de dessins, calques et planches originaux, ainsi que des archives personnelles de Jacobs. Des plus petits aux plus grands, passionnés de bande dessinée ou simples néophytes, les visiteurs plongent, entre réalité et fiction, dans l’univers fascinant et très riche artistiquement de l’auteur belge disparu en 1987.
Planche encrée de la page 5 Edgar P. Jacobs, Le Piège diabolique Première publication dans le Journal Tintin de 1960 à 1961 Première édition en 1962 aux Éditions du Lombard / Dargaud © Collection Fondation E.P. Jacobs Éditions BLAKE ET MORTIMER / Studio Jacobs & Planche encrée de la page 55 Edgar P. Jacobs, Le Piège diabolique Première publication dans le Journal Tintin de 1960 à 1961 Première édition en 1962 aux Éditions du Lombard / Dargaud © Collection Fondation E.P. Jacobs Éditions BLAKE ET MORTIMER / Studio Jacobs
Parcours de l'exposition
Il se décompose en quatre temps, tout comme Le Piège diabolique qui se déroule dans deux périodes du passé (Préhistoire/Moyen-Âge), une période du futur (5060) et la période contemporaine à l’action du livre (le début des années 60).
Le premier temps est consacré à planter l’action du Piège diabolique, le thème du voyage dans le temps et surtout l’ancrage dans les décors du Château et de la région. Cette partie se compose d’installations immersives.
Le Piège diabolique (détail de case page 55) Edgar P. Jacobs Première publication dans le Journal Tintin de 1960 à 1961 Première édition en 1962 aux Éditions du Lombard / Dargaud © Collection Fondation E.P. Jacobs Éditions BLAKE ET MORTIMER / Studio Jacobs
Le deuxième temps est l’occasion d’entrer dans la fabrique du Piège diabolique. Dans les salons du Château, planches originales, documents d’archives et maquettes sont présentés suivant trois axes : repérages diaboliques, l’intérieur du piège et les secrets de l’album.
Calque / Détail de case Edgar P. Jacobs, Le Piège diabolique Première publication dans le Journal Tintin de 1960 à 1961 Première édition en 1962 aux Éditions du Lombard / Dargaud © Collection Fondation E.P. Jacobs Éditions BLAKE ET MORTIMER / Studio Jacobs
Le troisième temps prend la forme de deux projections. Une interview d’Edgar P. Jacobs à l’occasion de la publication du Piège diabolique, dédiée à son processus de création. Puis un documentaire réalisé à l’occasion du 75e anniversaire des Aventures de Blake et Mortimer.
Le quatrième temps s'attache à l’exploration des boves du Château, et fait le lien avec la censure dont a eu à souffrir l’album en France. Cette étape se conclut par la découverte du Chronoscaphe.
Pour accompagner les enfants dans ce voyage à travers le temps, un livret-jeux conçu par le service pédagogique de l’Établissement Public de Coopération Culturelle du Château de La Roche-Guyon leur sera remis.
Calque de la page 5 Edgar P. Jacobs, Le Piège diabolique Première publication dans le Journal Tintin de 1960 à 1961 Première édition en 1962 aux Éditions du Lombard / Dargaud © Collection Fondation E.P. Jacobs Éditions BLAKE ET MORTIMER / Studio Jacobs et Calque de la page 59 Edgar P. Jacobs, & Le Piège diabolique Première publication dans le Journal Tintin de 1960 à 1961 Première édition en 1962 aux Éditions du Lombard / Dargaud © Collection Fondation E.P. Jacobs Éditions BLAKE ET MORTIMER / Studio Jacobs
Une forme originale de catalogueEn guise de catalogue, les commissaires ont choisi la forme originale d’une carte routière (100x110 cm). Au recto, un grand poster de l’affiche de l’exposition voisinera avec l’itinéraire de Paris - La Roche-Guyon qu’a emprunté Mortimer. Au verso se trouveront des textes des contributeurs tels que l’astrophysicien Roland Lehoucq (le voyage dans le temps à l’épreuve de la science), l’auteur de BD Denis Bajram (le futur dans la création littéraire, le cinéma et la bande dessinée), l’interview du dessinateur et scénographe François Schuiten par Thierry Bellefroid (Cartographier l’imaginaire et le futur), la romancière et scénariste Carole Martinez (Mémoires minérales), le professeur et spécialiste de l’histoire des images et emblèmes Laurence "Billy" Grove (les liens entre Le Piège diabolique et les comics américain) mais aussi Éric Dubois (Cartographier Edgar P. Jacobs ou l’art d’un voyageur immobile). |
Partager la page