Frédéric Mitterrand a rendu hommage à André Malraux à l’occasion de la Commémoration du 35ème anniversaire de sa disparition. Le discours de l’actuel ministre de la Culture et de Communication a été lu à Seez, lors de l’inauguration de l’exposition « André Malraux d’hier à aujourd’hui », mardi 15 novembre.
Fondements et ambitions du ministère. Lors de son hommage au « ministre-prophète », Frédéric Mitterrand a rappelé qu’André Malraux, « c’est évidemment celui qui aura donné au ministère qu’on appelait encore « des affaires culturelles » non seulement la plupart de ses fondements, mais ses plus grandes ambitions : la protection de notre patrimoine, son enrichissement avec les dations, la déconcentration de l’action du ministère, le soutien aux créateurs, la démocratisation culturelle... »
Il a également salué « chaleureusement tous les membres des Amitiés internationales André Malraux ainsi que les nombreux bénévoles qui œuvrent à garder vivante la mémoire de celui qui n’a jamais voulu lâcher prise avec l’universel. »
Georges André Malraux dit André Malraux (3 novembre 1903 - 23 novembre 1976) est un écrivain et un homme politique français. S’il n’a jamais obtenu son baccalauréat, le premier ministre des affaires culturelles, publie ses premiers textes dès 1920 : des proses, des petits essais de théorie littéraire et des comptes-rendus critiques. André Malraux devient dès 1945, ministre de la propagande puis de l’information dans le gouvernement du Général de Gaulle.
En 1959, il constitue le premier ministère des Affaires culturelles, à partir des services des ministères de l’Education nationale et de l’Industrie dont le Centre national de la cinématographie. En inscrivant la culture dans les plans quinquennaux de modernisation économique et sociale de la France, en le dotant d’une administration et d’un budget autonome, André Malraux assure la pérennité du Ministère.
Les actions prioritaires de cette nouvelle administration concernent la création contemporaine dans toutes les disciplines artistiques, une diffusion plus démocratique, notamment dans le domaine du théâtre, de la musique et du patrimoine. Une politique de reconnaissance et de soutien des créateurs contemporains est alors lancée. Elle créée la sécurité sociale des artistes, multiplie le nombre des ateliers et les commandes publiques. Quant à la diffusion démocratique des œuvres artistiques contemporaines, André Malraux la promeut à travers des « Maisons de la culture » grâce à un partenariat à parité entre l’Etat et le villes de province. En matière de déconcentration administrative, 3 directions régionales des affaires culturelles sont créées en 1969, précurseurs de 22 autres créées au cours des 10 années suivantes.