Dans la collection DUO, un nouvel ouvrage de la série "patrimoine protégé" vient de paraitre. Parmi les ouvrages fantômes de l’histoire monumentale de Montpellier – édifices disparus ou projets inaccomplis – brille d’un éclat tout spécial la cathédrale Saint-Louis, voulue tout de suite après la reprise en main de Montpellier par l’autorité royale. Cet édifice d’échelle colossale aurait occupé le point le plus haut de la colline montpelliéraine, l’espace de l’actuelle place de la Canourgue. Sa coupole aurait culminé à quarante-quatre mètres au-dessus du sol. Non loin du palais du Présidial que l’on élevait au même moment pour accueillir les cours souveraines, et en même temps que la citadelle que l’on était en train de bâtir au flanc oriental de la ville, la cathédrale aurait constitué le troisième signe monumental de la reconquête royale et catholique de cette ville rebelle. Finalement la chose ne se fit pas. Ou du moins, fut arrêtée après deux ans de travaux et d’énormes investissements financiers. Et l’on résolut de se rabattre sur la vieille église du Collège Saint-Benoît, d’en restaurer les structures violentées et lacérées pendant les troubles religieux et de s’en contenter pour cathédrale sous le vocable opportunément papiste de Saint-Pierre.
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