Romuald Dumas-Jandolo nous trompe. Sous le masque, derrière la mascarade, sous le monstre, par ses vidéos, ses performances et ses dessins, il peuple son univers artistique de créatures fantastiques ou fantasmatiques avec une ironie que d’aucuns diraient grinçante. Que nenni.
Romuald nous entraîne dans un carnaval dont il emprunte les figures à la culture populaire, de la bande dessinée au monde forain. Mais de ses traitements expressionnistes de l’image noir et blanc à la récurrence de la mort ou d’une douce folie, à moins que les deux soient strictement la même chose, il laisse affleurer un doute, une incertitude : et si l’exorcisme maîtrisé des peurs et des faux-semblants n’était après tout qu’un moyen de laisser comme témoignages les oripeaux de ces moments d’art, comme les seuls qui comptent, telles ces céramiques qu’on dirait éclatées, après avoir été moulées sur le corps, enfin libéré ?
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