Restauration des façades Est et Sud de l'église Saint-Jean de Villemaure-sur-Vanne (Aube) dans le cadre du Plan de relance
Plan de Relance. Restauration des façades Est et Sud de l'église Saint-Jean de Villemaure-sur-Vanne dans la commune d'Aix-Villemaur-Palis (Aube).
Travaux de restauration partielle de l'église de Villemaur-sur-Vanne : façades Est et Sud et assainissement
Propriété : commune
Financement
Montant de la subvention Etat "Plan France relance" : 299 575 € (sur 625 000 € soit 48% Etat)
Calendriers prévisionnels de l’opération
Automne 2021 : démarrage des travaux
Hiver 2022 : Fin des travaux
Protection : le 10 octobre 1931 La tour-clocher est classée par arrêté au titre des Monuments Historiques mais l’ensemble de l’église sera classé au même titre 40 ans plus tard par arrêté du 04 juillet 1972.
Présentation générale de l’édifice
Edifiée au XIIIe et XVIe siècle, restaurée au XIXe siècle, l’église de Villemaur-sur-Vanne s’identifie avec son clocher hors œuvre du XVIe siècle (campanile hors œuvre en bois implanté au sud-ouest de l’édifice) et son exceptionnel jubé sculpté en 1521.
Le plan de l’église est en forme de croix latine simple à une nef, sans bas-côté, séparée du chœur par un transept. De l’ancienne église collégiale, consumée par un incendie en 1446, ne subsistent que les murs du chœur et un pan de mur du bras sud du transept du XIIIe siècle. Entre 1772 et 1773, l’église, en mauvais état et avec un chœur trop réduit pour l’office, fait l’objet d’un projet de reconstruction. Lechangeur, architecte propose alors de démolir la croisée et le chœur en mauvais état et de les remplacer par une nouvelle construction. Ces travaux ne seront heureusement pas réalisés faute de moyens, sauf le déplacement de la sacristie du chevet dans la tour-clocher. En 1861, seul le transept est en partie reconstruit. Les premières campagnes de restaurations sont initiées au XIXe siècle, notamment la reconstruction des murs et pignons du transept en briques, en 1868 sous la direction de M. Garelle, Architecte.
La construction de cet édifice est relativement hétérogène. Le transept est constitué de deux bras Nord et Sud avec des façades Est et Ouest et des murs pignons nord et sud qui sont contrebutés aux angles par des contreforts. On remarque que le chœur se compose de trois travées séparées par des contreforts et terminées par un chevet plat. Alors que six baies ouvrent la façade sud, la façade nord n’est percée que de deux baies simples en arc d’ogive sans remplage et sa travée Est ne contient aucune fenêtre.
Outre son jubé, qui fera l’objet d’une restauration, la particularité de cet édifice est sa tour clocher, unique dans le département de l’Aube. Dissociée de l’église, cette tour a été construite entre 1510 et 1540. Composée d’une charpente en bois de chêne formée de toits successifs sur 4 étages, elle se termine par un comble pyramidal couvert d’ardoises. Elle est couverte de bardeaux de châtaignier taillé. Ces étages sont pleins, sauf au sud et à l’est où le 3° étage comprend des petites ouvertures rectangulaires, le 4° étage les baies d’abat-sons et la toiture deux lucarnes. Initialement destinée à accueillir 6 cloches, elle en contient que 4 dont la plus ancienne de 1482 provient de l’ancien petit clocher à la croisée du transept. Les trois autres sont beaucoup plus récentes de 1847.
Le chantier de restauration
Présentation des désordres
L’identification des désordres a été initiée dans le cadre de l’étude préalable :
- Le faîtage de la nef, couverte en tuiles plates est descellé et les gouttières et descentes zinc des noues nord-ouest et sud-ouest sont fuyardes créant des désordres en charpente ;
- Très mauvais état de la couverture des 2 lucarnes Sud et Est avec de nombreuses infiltrations et très mauvais état de la couverture du passage au bras sud du transept ;
- Très mauvais état de l’escalier sur ses faces Est et Sud, avec désassemblage des limons et pourrissement des marches ;
- Maçonnerie en briques en soubassement et appui de baie altérées par ravinement, dé jointoiement important au niveau du bras sud du transept. Mauvais harpage des maçonneries des contreforts dans la maçonnerie de briques et évidemment de ceux-ci avec pierres altérées. Fissurations importantes dans le parement pierres, altération importante du soubassement raviné par les eaux pluviales non collectées ;
- Façade est du chœur en très mauvais état ainsi que l’ensemble de la façade avec lézardes verticales nord et sud, altération de la maçonnerie de craie, disparition de la modénature des archivoltes ;
- Tassement des fondations sous les 4 contreforts adossés et arrachement de la maçonnerie de harpage. Instabilité de la maçonnerie de pierres sous l’effet du tassement des fondations (sol décaissé et fondations vraisemblablement non hors gel).
Présentation du parti pris de restauration
L’édifice sera restauré à l’identique de ses dispositions actuelles au vu de son histoire et de ses particularités stylistiques et techniques. Il s’agira d’améliorer l’état sanitaire général de l’édifice notamment par la confortation des fondations de la façade Est (reprise en sous-œuvre de la façade et des 4 contreforts) et par le ré-harpage des maçonneries.
Des travaux modificatifs sont également prévus de manière à améliorer l’usage des lieux, notamment la réouverture de la porte ouest du bras nord du transept garantissant l’usage des lieux en toute sécurité ou encore l’installation d’une grille au-devant du portail occidental pour laisser visible l’église aux visiteurs.
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