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Ouverture
Bruno Lobé, directeur du Manège, Pascal Mangin, président de l’Agence Culturelle Grand Est et Charles Desservy, directeur du pôle Création de la DRAC Grand Est ont ouvert le forum.
Première intervention - Créer une activité artistique : entre impératif de singularisation et nécessité de coopérer
Le forum a débuté avec une intervention de Philippe Henry, chercheur en socio-économie de la culture. Son intervention portait sur les aspects administratifs et économiques du spectacle vivant. Il a proposé un état des lieux socio-économique de l’entrepreneuriat culturel
Première table ronde : créer et développer son projet artistique dans le Grand Est
Ce premier échange a abordé de manière très complète les différentes difficultés que les artistes peuvent rencontrer lors de leur entrée dans la vie professionnelle, autant d’un point de vue administratif que financier.
La méconnaissance administrative de certains artistes peut être un frein conséquent au bon fonctionnement de leur activité. Il est important de se former ou demander de l'aide si besoin. De même, il faut savoir s’entourer des bonnes personnes pour développer son activité et ne pas rester seul à tout gérer. Toute structure a besoin de personnel administratif et financier. Penser à sa propre rémunération est capital. Artiste est un véritable métier qui mérite une rémunération. Il est capital d’aller au-delà du « syndrome de l’imposteur ».
Côté financement, il ne faut pas hésiter à solliciter des aides et subventions publiques ou privées et s’informer sur les différentes plateformes disponibles. Ces aides sont créées spécifiquement pour les artistes et leur sont destinées.
En cas de prospection auprès des différentes scènes ou salles, mieux vaut privilégier le contact humain et se déplacer si besoin.
Table ronde 2 : s’engager dans des dynamiques collaboratives, enjeux et défis
Cette table ronde portait sur les structures collaboratives. Les intervenants étaient tous créateurs de collectifs de regroupements d’artistes de tous horizons. Il s’agissait du collectif La Grande Régie, l’association THEMAA et le collectif SUPERAMAS.
Ce qu’on retient de cette intervention :
- le fonctionnement coopératif permet un fonctionnement collaboratif avec une mise en commun des compétences
- quand une structure couvre plusieurs domaines d’activités artistiques, il existe souvent un flou et un manque de reconnaissance du public/médias
- La Grande régie : fonctions CNV, organisation et management ⇒ un fonctionnement bienveillant est obligatoire pour fonctionner entre métiers et structures différentes
- Superamas : énergie constructive : ils s’écoutent. Ils ont nommé un médiateur.
Table ronde 3 : Construire son activité dans plusieurs champs artistiques
Pour cette intervention, le Forum a fait appel à trois directeurs de scènes artistiques et au directeur d’une association culturelle, pluri-disciplinaires, confrontés régulièrement à de nombreuses difficultés, notamment lors des demandes de subvention.
En effet, il est difficile d’être dans un « entre-deux » artistique car les formulaires de demandes de subventions sont souvent normalisés et permettent de ne choisir qu’une seule discipline artistique.
Cependant, Charles Desservy (DRAC Grand Est) a rappelé l’existence du dispositif « aide aux artistes du spectacle vivant » proposé par la DRAC. Ce dispositif permet aux artistes de proposer des projets touchant plusieurs disciplines.
Table ronde 4 : Comment coopérer en région pour accompagner l’émergence ?
Cette dernière table ronde a abordé la problématique des financements et des aides régionales ainsi que l’insertion professionnelle des jeunes diplômés des écoles artistiques.
Ce qui est ressorti de cet échange est qu’il existe une crise de croissance du secteur artistique, tant en termes économiques que normatifs. De ce fait, il peut être difficile pour les jeunes diplômés de se lancer dans le monde professionnel après l’obtention de leur diplôme, tout particulièrement s’ils officient dans plusieurs domaines artistiques à la fois. La sous-représentation des femmes dans les postes à responsabilités a aussi été pointée du doigt, de même que la différence de moyens entre les scènes parisiennes et les structures en région.
Afin de remédier à cette problématique, des solutions sont mises en place par certaines écoles, notamment l’ESNAM qui accompagne les jeunes jusqu’à trois ans après l’obtention de leur diplôme. L’établissement a également mis en place une aide à l’embauche bénéficiant aux entreprises qui souhaiteraient embaucher un de leurs anciens élèves.
Concernant la place des femmes à des postes à responsabilités, la Fabrique de la Danse a mis un place un programme appelé « Les femmes sont là » pour aider ces dernières à mieux faire valoir leurs compétences et accéder à des fonctions d’encadrantes. Retrouvez ce programme ici
Enfin, pour pallier à la problématique de la pluridisciplinarité artistique, les intervenants ont tous encouragés la créations de bureaux pluridisciplinaires permettant aux artistes de s’épanouir dans divers domaines artistiques.
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