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Publié le 3 juin 2014

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Vocabulaire des océans (3/3) : Laurent Ballesta nous parle des fonds océaniques

Entre lexique scientifique et bréviaire environnemental, le « Vocabulaire des océans », que vient de publier la délégation générale à la langue française et aux langues de France du ministère de la Culture, propose un passionnant éclairage sur les enjeux de la préservation des mondes marins. Nous avons demandé à trois personnalités de la création d'évoquer pour nous les mots qui les inspirent. Troisième et dernier volet, le photographe naturaliste sous-marin et biologiste Laurent Ballesta nous parle des fonds océaniques (3/3).

Publié le 1 juil. 2025

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© Laurent Ballesta, Andromède Océanologie, Gombessa Expéditions
Portrait de Laurent Ballesta ©Caroline Ballesta, Andromède Océanologie, Gombessa Expéditions.

« Photographier la vie dans l'océan ne la sauvera pas, mais au moins nous la faisons connaitre ». Depuis vingt-cinq ans, Laurent Ballesta, qui se définit comme un illustrateur du monde sous-marin, est l’une des figures les plus emblématiques de la photographie naturaliste sous-marine. Né à Montpellier, biologiste de formation, il est spécialiste de la plongée profonde. 

Auteur de treize ouvrages de photographies dédiés à la biodiversité marine, Laurent Ballesta mêle art photographique et recherche scientifique pour remonter des fonds marins des images inédites, s’attachant à illustrer les endroits préservés et la dimension mystérieuse de l’océan. Il reçoit plusieurs prix pour son travail, dont celui, à quatre reprises, de « Wildlife Photographer of the Year » décerné par le musée d'Histoire naturelle de Londres. En 2000, Laurent Ballesta crée, avec le scientifique français Pierre Descamp, l’association L’Œil d’Andromède qui a pour objectif de « concilier l’étude océanologique et la valorisation artistique du milieu marin », qui deviendra la société Andromède Océanologie. Enfin, les expéditions sous-marines Gombessa, menées par Laurent Ballesta, explorent des lieux méconnus des océans et les font connaître au public à travers, notamment, des publications scientifiques ou encore la diffusion de films et documentaires et photographies. 

Interrogé sur le champ lexical des fonds et littoraux à travers les termes « changement océanique », « désert océanique » et « récif corallien », le photographe nous livre un témoignage tout aussi incisif que résistant sur son rapport à l’océan et affirme, à travers les initiatives de sensibilisation à l’environnement par le monde culturel, que « la culture sauvera l’humanité ».

Avez-vous le sentiment que votre travail photographique évolue face au « changement océanique » ? 

Tout d’abord, cette expression me surprend car j'ai l'impression que c'est la première fois que je l'entends. J'entends parler régulièrement de changement climatique, d’appauvrissement des océans, mais je n’ai jamais entendu l’association de ces deux mots, le substantif « changement » et l’adjectif « océanique ». Pour autant, j’imagine très bien ce que cette expression peut signifier.

Concernant le lien entre cette expression et mon travail, le fait est que j’ai toujours eu du mal à me définir comme un militant, car j'ai beaucoup trop de respect pour les vrais militants, ceux qui se battent réellement, parfois même physiquement. Je ne cherche qu'à explorer, découvrir, comprendre, illustrer. Je ne cherche pas à alerter. J’oriente mon travail vers les zones préservées, les endroits encore non impactés, où il y a encore des choses à découvrir. Ce qui caractérise mon travail, je crois, c'est d'aller voir ce qui est encore mal connu, voire parfois ce qui n’est pas encore décrit : aller chercher une espèce rare que jamais personne n'a encore approchée, pouvoir plonger à 100 mètres de profondeur dans les récifs de l'Antarctique qui poussent le plongeur dans ses derniers retranchements, mais en même temps où il y a une biodiversité hallucinante à voir…  

Évidemment, il m'arrive régulièrement de tomber sur des scènes pathétiques. Je peux vous sortir une série de photos de plastiques au fond de la mer, de rejets d'eau, soi-disant traitée. Des exemples de surpêche, j'en ai. Des exemples d’ancres qui dévastent les herbiers de Posidonie, j'en ai.  Mais faire toucher du doigt ce qui est encore intact, illustrer ce que l'on ne connaît pas, les mystères qui nous dépassent, cela peut avoir quelques conséquences vertueuses en termes de respect

Le « désert océanique » désigne une vaste zone de l’océan caractérisée par une faible concentration en nutriments et en organismes vivants, et donc une production biologique limitée. Que signifie de manière concrète cette expression ? 

Quand on parle de désert océanique, ce n'est pas une désertification qui serait en cours. Le désert océanique, c'est pour bien figurer ce qu'est l'écosystème du large, qui est très différent de l'écosystème côtier. On ne parle pas d'un problème environnemental, on parle d'un état écologique de la haute mer. La mer est riche sur son littoral, pas au large. Quand on parle de désert océanique, c'est parce qu'au milieu d'un océan, les nutriments sont à 6 000 mètres de profondeur et la lumière entre 0 et 40 mètres. Et donc, la lumière sans les nutriments, ça ne marche pas. Il n'y a pas de production primaire, il n'y a pas de végétaux qui peuvent pousser comme il faut. Donc, cela fait de ces lieux des grands déserts. Mais les déserts, comme le Sahara, sont aussi magnifiques.

La moitié des récifs coralliens a déjà disparu. Blanchissement des coraux, disparition d’espèces, pollution : comment photographier ce qu’il reste ?

Oui, l'érosion de la biodiversité, c'est terrible. Mais comment photographier ce qui n'est plus ? Toute mon énergie est d’illustrer l'inverse. Il y a urgence. Évidemment, j'ai vu. J'ai plongé à Mayotte il y a 20 ans. Je voyais des plongeurs qui étaient là depuis qu'ils étaient nés et qui quittaient Mayotte en disant : « Mayotte, c'est fini. » Il y avait eu le plus gros épisode de blanchissement des coraux. C'était juste avant l’an 2000. Donc, ces changements ont lieu. Et parce que tout disparaît, photographions ce qui reste. En moyenne, il disparaît une espèce toutes les 20 minutes de la surface de la Terre. J'inclus la partie terrestre et océanique. Une espèce toutes les 20 minutes qui disparaît, c'est colossal. Mais le paradoxe, c'est qu'on décrit une nouvelle espèce de poisson tous les deux jours. Il y a environ 200 000 espèces marines déjà décrites mais des études ont montré qu’il y en aurait 2 millions encore à décrire. Cela veut dire que l’on connaît 10% de la biodiversité marine. Je n'ai pas d'inquiétude pour nourrir mon métier. Il y a tellement de choses à illustrer pour la première fois. L'ignorance est grande. On manque cruellement d'illustration, pour accompagner la connaissance. Voilà pourquoi mon effort créatif, paradoxalement, est d’être le plus figuratif possible. Ma façon de photographier est aussi de prendre un tout petit peu de recul, au sens propre, pour mettre ces espèces qui sont mal connues dans leur décor qui l’est tout autant. L’océan n’est pas qu’un contenant, c’est une contrée.

Que pensez-vous de la démarche du ministère de la Culture sur la réalisation de ce Vocabulaire des Océans ? 

Le fait que le monde de la culture se soucie de l'environnement, de son champ lexical, correspond à l’une de mes intuitions : ce n'est pas la science et la technologie qui vont sauver l'humanité. La technique, elle, peut soigner un peu, ou adoucir les symptômes de nos excès consuméristes, mais on sait très bien qu'à la fin, ce qu’il va falloir changer, c'est notre appétit, notre niveau de consommation. La science ne changera pas notre besoin irrépressible de « toujours plus », posséder plus, aller plus vite. La science ne cultivera pas l’art nourrissant de la frugalité et donc de notre salut. Récemment je lisais le recueil de Jean-Pierre Siméon, La Poésie sauvera le monde (Gallimard). Il a raison. Si l’humanité peut être sauvée, cela passera par la culture pour espérer toucher la raison.

Dans le cadre de la Biennale des Arts et de l’Océan, le musée de la Photographie Charles Nègre de Nice présente, jusqu’au 28 septembre 2025,  l’exposition « Mers et Mystères » de Laurent Ballesta. Le 14 juin 2025 s’est ouverte l'exposition « Les mystère des anneaux » du photographe marin au musée des Confluences, à Lyon. Enfin, le photographe expose également au Jardin des marais dans le cadre du Festival photo La Gacilly en Bretagne, jusqu’au 5 octobre 2025. La sortie du nouveau livre de photographies de Laurent Ballesta, Loin du ciel, est prévue pour novembre 2025, dans le cadre la 28e édition du festival international de la photo animalière et de nature Montier-en-Der.


 

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