Les Jeux ne sont pas terminés ! Place désormais aux Paralympiques, du 28 août au 8 septembre, qui réuniront près de 4 400 athlètes. Mais avant le début de l’événement, la Flamme Paralympique a mis à l’honneur, comme l’avait fait celle des Olympiques, des sites culturels d’exception. La Flamme est partie le 25 août depuis le village de Stoke Mandeville, en Angleterre, là où, en 1948, le docteur Ludwig Guttmann a organisé les premiers Jeux mondiaux des chaises-roulantes et des amputés, devenus Jeux Paralympiques en 1960.
La Flamme a traversé le lendemain la Manche pour arriver en France, du côté de Calais, où elle s'est démultipliée ; douze flammes – comme le nombre de jours de compétition – sont parties aux confins de l’Hexagone et ont traversé des sites et jardins emblématiques du Centre des monuments nationaux.
Le 26 août, cap sur les cathédrales d’Amiens et de Chartres
Après l’arrivée sur les côtes françaises, chacune des Flammes a suivi son propre parcours en direction de Paris. Il a été notamment possible de les admirer à Strasbourg, Montpellier ou encore Lorient. Elles sont passées aussi par la Cathédrale de Chartres, l’une des premières de l’art gothique, construite au XIIIᵉ siècle. Elle abrite notamment son Trésor au sein de la chapelle Saint-Piat, fermée au public depuis le début des années 2000, mais qui vient d’être restaurée après sept ans de travaux conduits par la DRAC Centre-Val de Loire. Elle se dévoilera à nouveau au public le 21 septembre prochain, lors des Journées européennes du Patrimoine. Près de 150 objets ou ensembles d’objet ont été restaurés et seront présentés dans la chapelle haute, la salle capitulaire et les deux tourelles de l’édifice qui date du XIVe siècle.
L’architecture de la Cathédrale de Chartres en a influencé d’autres comme à Amiens, autre lieu de passage de la Flamme le 26 août dernier. L’édifice, plus vaste église gothique de France, est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981. Elle mesure 145 mètres de long pour 42,30 de haut, avec un volume deux fois supérieur à celui de Notre-Dame de Paris.
Le 27 août, entrée en Île-de-France
La Flamme a fait son entrée en région parisienne le 27 août, notamment dans le domaine national de Saint-Cloud. Elle a sillonné ce grand site de 460 hectares à l’ouest de Paris en partant dès 10 heures du Rond de la Balustrade pour emprunter l’allée de Chartres, la Grande Gerbe, les 24 Jets, et terminé son parcours sur la terrasse du château. Pour l’occasion, le Domaine organisait une grande opération de sensibilisation au handicap avec plusieurs ateliers de parcours fauteuil, cécifoot et du vélo à main (handbike). Deux expositions étaient visibles, l’une sur l’histoire du Stade Français, l’autre sur les sciences et le sport.
Le relais a fait également un détour par la basilique-cathédrale Saint-Denis où, jusqu’au 8 septembre, l’artiste Sophie Comtet Kouyaté a installé « La Trêve », labellisée Olympiade Culturelle, une exposition qui mêle photographies et textiles. Une série de portraits, fresques photographiques et costumes monumentaux inspirés de l’univers des Jeux Olympiques de la Grèce antique, entrent en connexion avec les éléments architecturaux et historiques de l’édifice religieux. L’artiste a également impliqué le territoire puisque quarante habitants de Saint-Denis et seize athlètes de haut niveau dont huit olympiques et paralympiques incarnent des figures emblématiques de la vie sociale grecque au moment des premiers Jeux. Ils s’affichent sur de grandes fresques, oriflammes, drapeaux et médaillons pour une déambulation immersive.
Le 28 août, un circuit dans Paris avant la cérémonie d’ouverture
Le jour de la cérémonie d’ouverture, cap sur Paris avec un parcours dans les vingt arrondissements qui s’inscrivait dans les commémorations des 80 ans de la Libération de Paris. La Flamme est passée par trois monuments nationaux, à commencer par la place de la Bastille et la Colonne de Juillet qui la surplombe, monument en hommage aux morts lors de la révolution de Juillet, en 1830.
Direction ensuite l’Hôtel de Sully, dans le quartier du Marais, qui abrite depuis 1967 le siège du Centre des monuments nationaux. Pour l’occasion, la librairie a conçu Olymp'Touch. Sport told through touch en partenariat avec les Éditions du patrimoine et le studio de création Créanog. Cet ouvrage inclusif est composé de douze planches utilisant une technique d’impression en relief conçue pour les malvoyants et accessible à toutes et tous. Le 29 août, une rencontre est d’ailleurs prévue à l’Orangerie avec l'équipe à l'origine de ce projet ainsi qu’une démonstration interactive.
Dernier lieu traversé par la Flamme : l’Hôtel de la Marine. Situé sur la place de la Concorde, il était aux premières loges pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques. Celle-ci était orchestrée, comme pour les Olympiques, par le metteur en scène Thomas Jolly. Plus de quatre mille athlètes de 184 délégations du monde entier ont défilé sur l’avenue des Champs-Élysées depuis l’Arc de Triomphe et fait rayonner le patrimoine culturel français.
Le Panthéon retrace 75 ans de paralympisme
À l’occasion des Jeux de Paris 2024, le Panthéon a choisi de mettre en valeur l’Histoire du paralympisme pendant trois quarts de siècle avec l’exposition « Histoires paralympiques : de l'intégration sportive à l'inclusion sociale (1948-2024) ». Des figures et moments emblématiques ayant marqué l’histoire du mouvement paralympique sont présentés à travers des documents, œuvres et objets. Des visites commentées, des conférences et des spectacles vivants sont proposés et accessibles notamment aux personnes à mobilité réduite jusqu'au 29 septembre.
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