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  3. Le Mobilier national solidaire de la filière des métiers d’art

Le Mobilier national solidaire de la filière des métiers d’art

Le monde de la culture, qui s’est mobilisé pendant la crise sanitaire au bénéfice de la collectivité tout entière, prépare déjà le monde d’après. Premier volet de notre enquête : le plan de soutien du Mobilier national pour les métiers d’art et du design (1/2).

Publié le 20 mai 2020

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Restauration de mobilier
Le Mobilier national, acteur essentiel de l'écosystème des métiers d'art© Mobilier national
H. Lemoine
Hervé Lemoine © Mobilier national

À travers ses manufactures, ses ateliers de restauration et sa mission d’ameublement des services de l’État, le Mobilier national, créé par Colbert sous le règne de Louis XIV, est un acteur essentiel de l’écosystème de l’artisanat et des métiers d’art. Dans le cadre d’un plan de soutien pour les métiers d’art et du design, il prend aujourd’hui toute sa part, comme l’a souhaité le ministre de la Culture, dans une série d’actions au bénéfice de la filière toute entière. L’institution s’inscrit aussi résolument dans une nouvelle dimension, celle du monde d’après. Entretien avec Hervé Lemoine, son directeur.  

Quel est l’impact de la crise sanitaire sur le Mobilier national et, plus généralement, sur les métiers d’art et du design ?

Nous sortons, comme les autres opérateurs du ministère de la Culture, d’une période de glaciation qui a suspendu l’ensemble de nos activités : en premier lieu, nos activités de création, principalement les tapisseries et les tapis, mais aussi nos missions d’ameublement, ainsi que nos activités de restauration. Pendant le confinement, il n’était pas question, par exemple, de se rendre dans des palais officiels pour y faire des aménagements. Mais, au-delà du Mobilier national, c’est l’ensemble de la filière des métiers d’art – qui comprend près de 500 partenaires avec lesquels nous travaillons habituellement, artisans d’art, fabricants, éditeurs, créateurs, architectes d’intérieur… – qui sont aujourd’hui particulièrement fragilisés par la crise sanitaire. Or ces métiers d'excellence constituent de puissants atouts sur le plan économique, culturel et social qu'il convient de préserver.

D’où l’idée d’un plan de soutien en direction de ces petites structures privées qui ne sont pas, contrairement à nous, adossées à l’État, et qui risquent d’être fortement fragilisées dans les mois à venir. Franck Riester a souhaité que les opérateurs du ministère de la Culture, chacun dans leur domaine, proposent des actions concrètes pour aider l’écosystème dans lequel ils sont insérés. Ce plan de soutien s’inscrit dans cette stratégie d’envergure.  

Notre objectif n’est pas d’être simplement un conservatoire des savoir-faire ou des métiers, mais d’être un élément vivant et actif qui soutienne toute une filière de création

L’un des leviers de ce plan est d’apporter un soutien aux créateurs en mobilisant une politique exceptionnelle de commandes publiques de cartons de tapisseries et de maquettes de design. On retrouve là le cœur de métier du Mobilier national…

C’est en effet notre vocation de faire des acquisitions auprès d’artistes, de plasticiens ou de designers. Aujourd’hui, il s’agit d’une mobilisation accrue, avec une enveloppe de 250 000 euros. Notre objectif est de favoriser l’acquisition de modèles ou de projets auprès de jeunes plasticiens ou designers qui risquent d’être particulièrement touchés par la crise. Dans ces conditions, il est impératif que la commande publique puisse apporter, notamment à la jeune garde émergente, souvent la plus fragile, un soutien indispensable à la poursuite de ses activités.

Autre levier particulièrement intéressant : le lancement d’un plan de restauration pour les collections de pièces de mobiliers de la période 1930-1950. Pourquoi ce segment historique précis ?

C’est une période pour laquelle notre collection est extrêmement riche mais nécessite des restaurations. La spécificité du design des années 1930-1950 est d’associer de nombreuses techniques et matériaux – on trouve ainsi du mobilier laqué ou recouvert de galuchat, de parchemins, de miroirs… Or, nous n’avons pas toujours, dans nos propres ateliers, les techniciens d’art qui maîtrisent la grande diversité de gestes nécessaires à sa restauration.

C’est pourquoi nous allons lancer une campagne de restauration, dotée d'une enveloppe de 150 000 euros, qui associera, sous le contrôle de nos propres ateliers, de nombreux maîtres d’art qui possèdent de précieux savoir-faire. En leur confiant ces chantiers, nous pourrons ainsi contribuer au maintien de l’activité de ces toutes petites structures, qui sont particulièrement fragilisées par la crise sanitaire. Ce sera une façon de soutenir ces filières et la grande diversité des métiers, partout dans les territoires. Ce projet devra être pérennisé, en s’appuyant sur les acteurs clefs du patrimoine vivant et des métiers d’excellence, et notamment, bien sûr, l’Institut national des métiers d’art avec qui nous allons engager une véritable réflexion.

création - tapisserie
Favoriser l’acquisition de modèles auprès de jeunes plasticiens ou designers fragilisés par la crise © Manuel Cohen / AFP

Le Mobilier national s’inscrit dans une politique – la relocalisation de l’achat de matières premières – qui pourrait être une tendance lourde des prochains mois au plan économique. En quoi cette mesure prend-elle une valeur particulièrement symbolique à vos yeux ?

La visite de la manufacture nationale de la Savonnerie, située à Lodève, dans le Larzac, au pied de grands pâturages dans une vaste zone d’élevage ovins, a été un choc. En interrogeant mes interlocuteurs sur la provenance de la laine qui sert à tisser les tapis d’exception conçus par nos ateliers, je pensais que l’on me répondrait qu’elle venait du Larzac ou des Cévennes. Pas du tout, notre laine vient de Nouvelle-Zélande ! Ce qui signifie que le bilan carbone de nos tapis et de nos tapisseries est catastrophique. D’où l’idée de relocaliser la production de cette laine.

La crise mondiale a fait prendre conscience d’un enjeu essentiel : l’importance du local dans un monde global. Au-delà de la laine, j’ai souhaité que notre projet de relocalisation soit étendu à la soie et au lin. Nous allons lui consacrer une enveloppe de 50 000 euros. La France est le premier producteur de lin au monde. Mais celui-ci, avant de revenir en France, est envoyé dans des filatures en Chine. Il me semble que des institutions telles que la nôtre se doivent de construire des processus et des systèmes plus vertueux en termes de chaînes de production. En outre, cela peut avoir un effet incitatif pour d’autres secteurs. Je pense en particulier à celui de la mode. Dans ce plan de soutien, nous essayons à la fois d’avoir des actions ponctuelles qui peuvent répondre à une forme d’urgence, mais aussi d’investir sur le long terme. C’est ce que l’on veut faire notamment avec la relocalisation de notre production et de nos filatures.

Mobilier national - Réserve Perret
© Manuel Cohen / AFP

Garant d’un savoir-faire et d’un patrimoine autant que lieu de création, le Mobilier national n’a, semble-t-il, jamais été autant tourné vers l’avenir…

C'est notre objectif. De la même façon qu’on associe, sans jamais les opposer, le patrimoine et la création, nous essayons d’être attentifs à la sauvegarde, à la transmission des pratiques, des gestes et des savoir-faire, constitutifs de notre patrimoine immatériel, mais dans une perspective dynamique d’inscription dans le temps. Notre objectif n’est pas d’être un conservatoire des savoir-faire ou des métiers, mais d’être un élément vivant et actif qui soutienne toute une filière de création.

C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons lancé, avec le Rectorat de Paris, la création du campus d’excellence consacré aux métiers d’art et au design en associant volontairement chacune de ces deux dimensions. La singularité de notre démarche, c’est de réconcilier et de dépasser les antagonismes qui ne sont qu’apparents – et faire en sorte que le Mobilier national joue pleinement un rôle de catalyseur prêt à assumer, de façon très résolue et avec beaucoup de fierté, cette originalité de notre pays de posséder des savoir-faire pluriséculaires et de les utiliser dans la création la plus contemporaine.

Imaginer l’hôpital de demain

Réserve Perret
Financer un projet d’intérêt public pour imaginer l’hôpital de demain © Mobilier national

Après un don de masques aux personnels soignants, c’est une nouvelle opération de solidarité qui est envisagée par le Mobilier national : récolter des fonds pour les hôpitaux par l’intermédiaire d’une vente aux enchères où seraient proposées des pièces de mobiliers sorties du domaine public. Son but : financer un projet d’intérêt public pour imaginer l’hôpital de demain. « Cette vente s’inscrit dans le prolongement d’une première action de solidarité vis-à-vis des soignants et des hôpitaux, en l’occurrence le don de 8000 masques à l’Agence régionale de santé et à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, explique Hervé Lemoine, directeur du Mobilier national. Son objectif est de récolter des fonds qui serviront à concevoir des projets en collaboration avec la Fondation AP-HP.  Il s’agit de repenser, avec les talents les plus prometteurs du design, mais aussi les soignants et les usagers, la fonctionnalité de certains espaces dans l’hôpital de demain, mais aussi les nouveaux mobiliers ou objets qui seront nécessaires aux services de santé ».
« Depuis toujours, relève Hervé Lemoine, l’institution a été un acteur engagé au service de l’intérêt général. Notre Atelier de Recherche et de Création (ARC) s’est toujours investi sur ces enjeux avec des designers de renom qui ont conçu des projets très intéressants, comme des lits d’hôpitaux, avec Alain Richard dans les années 1970, des berceaux pour des services pédiatriques ou encore des blocs sanitaires, avec notamment le projet de Bernard Moïse ».
« Pour rendre possible ce projet, nous avions programmé une vente aux enchères de mobilier déclassé, poursuit Hervé Lemoine. J’insiste sur le fait qu’il s’agit d’une vente de mobilier très courant. Contrairement à ce qui a pu être dit, il n’y a aucun trésor. C’est du mobilier commun que nous achetons en série et que nous déclassons tous les ans comme nous y incite la Cour de comptes. La procédure est très encadrée sur le plan scientifique comme sur le plan réglementaire. Scientifique, pour nous assurer qu’il n’y aurait pas des pièces intéressantes que nous déclassons. Réglementaire, avec une commission de contrôle présidée par un magistrat de la Cour des comptes qui donne son avis sur le déclassement proposé ».

 

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