Les partenaires
Afin d'obtenir une couverture du territoire la plus complète possible, les Services Régionaux de l'Inventaire s'associent régulièrement à de nombreux partenaires et acteurs du territoire.
Les associations professionnelles collaborant avec l'Inventaire
Les professionnels des services se retrouvent dans plusieurs associations professionnelles, celles propres à l’Inventaire général et d'autres, extérieures, qui sont toutes actives dans les domaines de l’histoire de l’art et de la défense du patrimoine. Ces collaborations permettent une visibilité accrue des travaux de recherche de l'Inventaire en privilégiant les liens entre ses acteurs (APIG, AHA, CAOA), tout autant qu'en organisant des journées d'études et colloques par leur intermédiaire.
L’APIG, Association des Personnels de l’Inventaire Général, existe depuis 1983. Elle se veut un lieu de débats et de rencontres : débats sur tous les sujets liés à l’Inventaire général ; rencontres entre tous les personnels, actifs ou retraités, quel que soit leur métier ou leur statut.
Les responsables des services en charge de l’Inventaire général dans les Régions se réunissent régulièrement pour échanger sur des sujets d’actualités dans le cadre de l’ACRI, l’Association des Conservateurs Régionaux de l’Inventaire.
Selon leurs affinités ou leurs engagements plus personnels, les chercheurs peuvent être membres du Comité Français d’Histoire de l’Art (CFHA) ; ceux travaillant sur l’architecture et la ville adhèrent à l’Association d’Histoire de l’Architecture (AHA) ; ceux assurant une mission de Conservateur des Antiquités et Objets d’Art (CAOA) pour le service des Monument Historiques.
Les spécialistes de patrimoine industriel sont actifs auprès du Comité d’Information et de Liaison pour l’Archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel (CILAC). Ils publient notamment régulièrement des articles dans la revue de l’association L’Archéologie industrielle en France. Et bien d’autres associations comptent des professionnels de l’Inventaire parmi leurs adhérents. Les acteurs de l'Inventaire ne sont pas cantonnés à leur propre service et intègrent aisément d'autres domaines de recherche afin d'enrichir leur connaissance du terrain.
Les collectivités locales, acteurs essentiels de l'Inventaire
Dès les années 1990, dans la continuité des politiques menées par l’État, des expérimentations de transfert de la compétence de l’Inventaire général ont été menées.
Le département de l’Isère s’est ainsi engagé dans de vastes opérations d’inventaire visant à valoriser le patrimoine du territoire.
De même, dans le cadre d’un partenariat avec la région Île-de-France, le département de Seine-Saint-Denis a renforcé plus récemment ses actions en matière d’Inventaire général. Ce département, qui connaît depuis le XIXe siècle des transformations rapides de son visage urbain et architectural. Ces mutations sont un terreau idéal pour les chercheurs de l'inventaire, qui aident à documenter l'instantané d'un temps et d'une période donnés.
D’autres collectivités, telles que des agglomérations, à l’exemple de Cahors, de Rodez ou de Lectoure en Occitanie, ont également mis en œuvre de façon pérenne une politique ambitieuse en matière d’inventaire, de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine. Ces inventaires sont réalisés en partenariat avec la Région, en mettant en œuvre la méthodologie prônée par l'Inventaire. Une multitude de communes et de groupements de communes, dont certains labellisés « Villes et Pays d’Art et d’Histoire », contribuent, au côté des régions, à l’enrichissement de l’inventaire du patrimoine de la France.
Des Parcs naturels régionaux, gérés par les collectivités dans le cadre de syndicats mixtes, sont aujourd’hui des structures très dynamiques en matière d’inventaire du patrimoine bâti.
En témoigne, notamment, le travail mené ces dernières années dans plusieurs d'entre eux :
- Le Parc naturel régional de la Brenne en Centre Val-de-Loire, qui a privilégié un état des lieux de l'architecture rurale sur l'ensemble de son territoire ;
- Le Parc naturel régional des Bauges en Auvergne Rhône-Alpes, qui a mené une étude exhaustive sur l'ensemble du patrimoine bâti (maisons anciennes, bâtiments agricoles, édifices religieux ou civils, ouvrages d'art) ;
- Le Parc naturel régional vallée de la Rance-Côte d'Emeraude en Bretagne, opération qui s'est étendue à des thématiques nouvelles telles que l'eau et les activités humaines, la permanence dans l'occupation des sites, le bâti ancien et son inscription dans le paysage ;
- Le Parc naturel régional des boucles de la Seine en Normandie, étudiant tout à la fois le patrimoine monumental, industriel, l'habitat traditionnel mais aussi le patrimoine de la reconstruction ;
- Le Périgord-Limousin en Nouvelle-Aquitaine, qui a mis en valeur l'importance du tissu industriel rural du territoire.
L'enseignement supérieur, partenaire pionnier de la création de l'Inventaire
L’Inventaire général tire son originalité de son rapport étroit avec les territoires et avec la communauté scientifique. Les universités et les écoles nationales supérieures d’architecture restent les partenaires privilégiés de l’Inventaire. Cet ancrage scientifique offre des perspectives élargies en lien avec la recherche universitaire. De nombreux exemples sont révélateurs, à l’image de :
- L’opération Refuges des Alpes, abris des hommes en altitude (Auvergne-Rhône-Alpes) avec l’ENSA de Grenoble ;
- L’opération Architecture des années 30 à Rennes (Bretagne) avec l’Université de Rennes ;
- Le patrimoine industriel du Val d’Aubois (Centre-Val de Loire) avec l’Université de Tours.
Cette relation primordiale avec la recherche universitaire dans le domaine de l’histoire de l’art est formalisée dans un compagnonnage au long cours avec le centre André-Chastel, laboratoire de recherche et unité mixte (UMR 8150) placée sous la tutelle de Sorbonne-Université et du ministère de la Culture. Au sein de cette structure, des chercheurs spécialistes du vitrail (composant autrefois la « cellule vitrail ») travaillent en liaison étroite avec la mission et les services régionaux de l’Inventaire. Les missions des chercheurs relèvent de l’expertise en faveur de la connaissance, de la protection et de la conservation du patrimoine des vitraux (le Corpus Vitrearum) sur l’ensemble du territoire national. Ils mènent des inventaires, des recherches approfondies et des études de cas, et donnent des avis scientifiques.
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