Un programme de recherche sur les albâtres dans la sculpture française du XIVe au XVIe siècle, réunissant de nombreux partenaires, est poursuivi depuis 2012.

Travaillent à ce projet la Fondation des Sciences du patrimoine, le musée du Louvre, le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), le Bureau de recherches géologiques et minières (BRMG), le laboratoire Dypac de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, le Centre interdisciplinaire de conservation et restauration du patrimoine (CICRP) de Marseille et avec l’appui de nombreuses autres institutions. Un colloque a été organisé en juin 2016 à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines pour présenter les travaux réalisés et les résultats obtenus.

Ce programme a pour ambition d’étudier la provenance des albâtres français utilisés dans la sculpture. Il s’appuie sur l’analyse du matériau et utilise pour cela une nouvelle technique d’identification isotopique des albâtres gypseux (les isotopes du soufre, de l’oxygène et du strontium sont utilisés comme marqueurs). Ce type de technique est utilisé pour la première fois pour la connaissance du matériau albâtre.

L’origine précise du matériau de chaque œuvre et l’activité des carrières sont ainsi retracées. Des prélèvements d’échantillons sur des œuvres mais aussi sur des blocs provenant de carrière ont été réalisés pour mener des comparaisons et identifier les sources d’approvisionnement. Ils ont été menés sur la statuaire du Louvre, du musée du Petit Palais d’Avignon ou des retables de différentes régions de France et donnent de précieuses informations sur l’histoire de ces sculptures.