Blanche Hoschedé-Monet (Paris, 1865 – Nice, 1947)
Blanche Hoschedé est la deuxième des trois filles d’un négociant en tissus de luxe et collectionneur, Ernest Hoschedé (1837-1891). Sa mère, Alice (1844-1891), appartient à la haute bourgeoisie. Très jeune, elle est en contact avec les artistes reçus fastueusement par son père : Claude Monet (1840-1917), Édouard Manet (1832-1883)… La passion de la collection, un contexte économique difficile (la grande dépression frappe le monde occidental) et des emprunts désastreux, mènent Ernest Hoschedé à la faillite. Il s’ensuit une période assez chaotique, au
cours de laquelle le couple Hoschedé et ses six enfants trouvent refuge auprès du couple Monet, et ses deux fils, à Vétheuil. Ernest Hoschedé retourne à Paris et ne fait plus que de rares apparitions auprès de sa famille. En 1879, survient la mort de Camille Monet (1847-1879). Madame Hoschedé et ses six enfants partagent alors la vie de Monet et de ses deux fils, de Poissy à Giverny, où la famille Hoschedé-Monet s’installe en 1883.
Dès 1882, Blanche accompagne « papa Monet » sur le motif et commence à dessiner et à peindre à ses côtés. Elle l’acccompagnera ainsi pendant quatorze ans. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’elle représente les mêmes thèmes que Monet. Ce dernier ne lui donne pas de leçons, mais il lui prodigue ses conseils. En 1897, elle épouse Jean Monet (1867-1914), de deux ans son cadet, et le fils aîné du peintre. Le jeune couple quitte Giverny pour Rouen. Blanche Monet se consacre alors beaucoup plus à la peinture. Blanche expose aux Salons des Indépendants et de la Société des artistes rouennais. En 1914, Jean Monet décède à Giverny. Claude Monet lui-même est veuf. Celle que Clemenceau surnommera « l’Ange bleu » se consacre entièrement à son beau-père, négligeant totalement sa propre création. Elle ne reprend palette et pinceau qu’après la mort de Monet, en 1926.
Laurent Manoeuvre
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