María Blanchard (Santander, 1881 - Paris, 1932)
Fille d'un père espagnol et d'une mère franco-polonaise, María Gutierrez Cueto y Blanchard est handicapée à la naissance par une très lourde difformité physique, dont elle souffrira jusqu'à sa mort. Encouragée par sa famille, elle s'installe à Madrid en 1902 pour des études de peinture.
En 1909, elle obtient une bourse pour poursuivre sa formation à Paris. Elle s’inscrit à l’Académie Vitti puis à l’Académie Vassilieff. Rentrée à Madrid en 1913, elle partage un moment un atelier avec Diego Rivera (1886-1957), et fait en 1914 la connaissance de Jacques Lipchitz (1891-1973).
En 1916, María Blanchard regagne définitivement Paris et s’empare de l’esthétique cubiste pour exprimer son monde intérieur. Elle se lie en 1918 avec Juan Gris (1887-1927) et André Lhote (1885-1962), expose avec cubistes, faisant un moment partie des peintres soutenus par Léonce Rosenberg (1879-1947) dans sa galerie L'effort moderne. Son goût pour la figure humaine l’éloigne du groupe des cubistes. Entre 1921 et 1926, le mécène Franck Flauch lui permet de vivre sans soucis financier. Elle meurt de la tuberculose.
Pascale Samuel
Sélection des œuvres de María Blanchard sur la base Joconde Pop
Sélection des œuvres de María Blanchard conservées au Musée national d'art moderne - Centre Georges Pompidou
Bibliographie
Caffin-Madaule Liliane, María Blanchard 1881-1932, catalogue raisonné : le plus grand peintre femme espagnol du XXe siècle, le plus grand peintre femme cubiste [.], Londres, Editions Liliane Caffin Madaule, 1992-2007
Salazar María José (dir.), María Blanchard, catalogue d'exposiion, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 17 octobre - 25 février 2013, Madrid, Fundación Botín, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, 2012
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