Amélie Beaury-Saurel (Barcelone, 1848 - 1924, Paris)
Elève à l'Académie Julian, Amélie Beaury-Saurel suit les ateliers de dessins et de nu. Notamment élève de Jean-Paul Laurens (1838-1921), elle y fréquente Marie Bashkirtseff (1858-1884) et Louise Breslau (1856-1927). L’histoire de l’école est fortement liée à sa personnalité. Mariée à Rodolphe Julian (1839-1907) en 1895, Amélie Beaury-Saurel dirige les ateliers pour femmes ouverts en 1873, tout en continuant sa carrière de portraitiste. A sa mort elle dirigera l’Ecole.
Exposante du Salon dès 1874, elle obtient une troisième médaille en 1885 et une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1889. Elle devient rapidement une portraitiste renommée et est recommandée très tôt pour son talent par Léon Bonnat (1833-1922). En 1891, elle reçoit le prix d'honneur de l'exposition Blanc et Noir pour son tableau Le travail de M. Frey, Maître d'armes.
En 1894, dans un pastel sur toile intitulé Dans le bleu, elle représente une jeune femme s’adonnant au plaisir, alors masculin, de la cigarette. L’œuvre a appartenu au Baron de Rothschild qui en fit don au Musée des Augustins de Toulouse. Au Salon de Paris de 1914, elle expose Nos éclaireuses. Aujourd’hui non localisée, cette œuvre présente sept femmes, dont la poétesse Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945), une aviatrice, une cochère, une cycliste, une peintre et une avocate.
En 1919, l’Etat fait l’acquisition du portrait de son maître Jean-Paul Laurens (1838-1921). L’œuvre est aujourd’hui dans les collections du musée d’Orsay.
Le musée de Augustins à Toulouse, dont Dans le bleu est une des icônes, a fait l’acquisition en 2016 d’un pastel de grand format Académie de femme, 1890. Outre l’originalité du fond végétal, ce nu féminin frappe par le regard insoumis du modèle.
Pascale Samuel
Sélection des oeuvres d'Amélie Beaury-Saurel sur la base Joconde Pop
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