Bourse Agora du curateur attribuée à Christopher Dessus
Diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Versailles, Christopher Dessus, après une année dréchange à la Faculté d’aménagement de l’Université de Montréal, crée en 2015 la revue Pli. Cette revue a été le pilier d’une recherche sur le médium imprimé tout -en devenant un lieu d’expérimentation innovant sur l’architecture et l’édition. Par le biais de la bourse, il serait question d’ouvrir plus largement ces questionnements. La nouvelle génération, qui prend de court la pensée de l’espace ou encore de l’objet, réinvente la manière de faire du projet. Quelles sont et seront alors les manières de revoir le design en France ? Dans la mise en place d’un processus de travail, cette recherche s’articule comme une volonté d’aller vers l’avant et de comprendre les disciplines qui mutent, à travers des rencontres, tests, production éditoriale, maquettes, développement de sujets de projets construits ou imaginaires.
Bourses Agora pour la recherche
Martin de Bie : Savoir-faire artisanal électronique, une voie vers la résilience ?
Dans le contexte de la situation environnementale de notre planète, il faut trouver rapidement des alternatives résilientes pour amorcer une profonde remise en question visant à conserver un environnement vivable dans les décennies à venir. Partant de cette problématique, le projet de recherche de Martin de Bie propose de se focaliser sur un symbole de nos modes de vie actuels : les objets électroniques et technologies numériques gourmands en métaux rares et très énergivores. Repenser la fabrication de cette catégorie d’objets avec les logiques de l’artisanat permettrait d’imaginer des réponses adaptées aux usages et envies esthétiques des utilisateurs pour retrouver un affect avec les objets, diminuant leur consommation. Dans un second temps, des objets moins impactants en ressources, car conçus dans un souci de réparabilité et de recyclabilité accompagnés de la simplification de l’usage de certains dispositifs, pourront contribuer à ce changement de paradigme.
Pablo Bras : Réseaux disponibles
Le projet du designer propose de développer une recherche dans le champ de l’énergie qui prend comme point de départ les micro-phénomènes à la fois naturels et artificiels au sein des milieux. Il s’agit là de développer grâce aux outils et procédés du design, de développer des principes techniques réduits, ouverts et flexibles adaptés aux lieux investis, ainsi que d’exploiter tout le potentiel cinétique des flux qui traversent les espaces activés. Dans le cadre de la bourse Agora, une attention particulière est accordée aux dispositifs éoliens. Tout aussi problématique que cette stratégie puisse paraître, elle n’en est pas moins indispensable à l’heure actuelle pour quiconque souhaite bénéficier d’un certain progrès. Des solutions dites d’autonomie fleurissent déjà sur Internet, diffusant un vocabulaire de formes et principes techniques inédits ou réactualisés, qui seront réinvestis dans le cadre de cette recherche d’autonomie énergétique.
Prix Agora de l’écriture remarquable décerné à Laure Garreau
Cette recherche, effectuée dans le cadre du programme « ENS-BK – Design Display Archives » examine une exposition, Jean Prouvé industriel du bâtiment, présentée du 21 janvier au 31 mars 1964 au Pavillon de Marsan, Musée des arts décoratifs. Conçue par Prouvé lui-même dans le plus strict anonymat, elle semble avoir été oubliée et n’apparaît que très peu dans le paysage historiobiographique de l’ingénieur-constructeur. Pourquoi n’a-t-elle pas fait date ? Une enquête est menée à ce sujet pat le biais des archives du fonds Jean Prouvé de la Bibliothèque Kandinsky et des archives issues du répertoire institutionnel de l’Union centrale des arts décoratifs, afin d’élaborer quelques hypothèses. Sera ainsi abordé le problème de légitimation rencontré toute sa vie par Jean Prouvé, comme paralysé par la tension entre milieu culturel et milieu industriel.
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