La conservation et la mise en valeur du patrimoine archéologique
Le patrimoine archéologique est une ressource fragile, limitée et non renouvelable dont les archéologues ne connaissent qu'une partie.
Il est impossible d'appréhender l'ampleur de ce qui reste à découvrir dans le sol, sous les eaux ou dans les bâtiments.
Les vestiges archéologiques mobiliers (les objets) et immobiliers (les structures bâties par l'homme ou les sites naturels fréquentés comme les grottes ornées préhistoriques) constituent un patrimoine à forte valeur scientifique. Ils peuvent être recueillis lors de fouilles ou conservés volontairement in situ.
Ils constituent les archives du sol, dont l'étude scientifique est fondamentale pour améliorer la connaissance de notre passé.
Le défi le plus difficile à relever est celui de la préservation des vestiges. En effet, ce patrimoine est soumis à une forte érosion naturelle et humaine (travaux agricoles, aménagement du territoire, urbanisation grandissante, mais aussi pillage).
L’État a organisé la protection de la ressource archéologique par la loi et il contrôle les recherches. Ainsi, il est interdit de pratiquer des prospections avec des détecteurs de métaux et de se livrer à des fouilles, tout comme il est interdit d'explorer des épaves sous-marines ou tout autre vestige subaquatique sans autorisation préalable pour chacune des pratiques précitées.
Les découvertes fortuites doivent être immédiatement signalées au maire de la commune sur laquelle a eu lieu la trouvaille, qui transmet aux services préfectoraux (direction régionale des affaires culturelles / service régional de l'archéologie).
Répondant à une mission de service public, l'État assure tout au long de la chaîne opératoire de l'archéologie un contrôle scientifique et technique sur les vestiges : suivi de la mise en état pour étude, de la conservation préventive, du stockage dans des structures adaptées (dépôts, Centres de conservation et d'étude, musées...) ou encore gestion de leur documentation.
L'État assure également le contrôle des mouvements de ces vestiges (pour analyses, études, valorisations...).
Enfin, il contribue à la préservation des sites archéologiques protégés (Monuments historiques, Patrimoine Mondial de l'Humanité de l'UNESCO...).