La cathédrale Saint-Étienne de Cahors, édifice classé monument historique appartenant à l’État, fait l'objet travaux de restauration depuis le printemps 2015.

La Direction régionale des affaires culturelles, chargée de l'entretien, de la conservation et de la valorisation de ce monument, en a confié la maîtrise d’œuvre à Jean-Louis Rebière, architecte en chef des monuments historiques.

Les différents chantiers de cette campagne se déroulent selon un programme pluriannuel. Ainsi, les opérations les plus marquantes sont :

  • la création d'un nouvel accès pour les personnes à mobilité réduite,
  • la réfection intérieure de la chapelle d'axe,
  • la restauration du clocher.

Accessibilité pour des personnes à mobilité réduite

Nouvel accès PMR

Débuté à l'hiver 2015, et en phase d'achèvement, le chantier d'accessibilité à la cathédrale, ouvert au droit de la rue Foch, ne modifie pas l'aspect extérieur du monument.

Ce nouvel accès permettra de déboucher directement dans le déambulatoire, au nord-est du chœur. L'opération a été l'occasion de retrouver une entrée, supprimée au XIVe siècle lors de l'ouverture du grand portail nord, ainsi qu'une liaison utilisée par les chanoines dès le XVe siècle. Ce passage vers l'ancien quartier canonial, orné d'un portail de style gothique flamboyant, retrouve ainsi une fonction d'accès oubliée.

Ce chantier, d'un montant de 140 000 euros entièrement financé par l'État, est effectué, après appel d'offres, par des entreprises locales : Établissement Rodrigues-Bizeul, Malbrel, Inéo-Cofély Souillac et 3MC.

Assainissement et mise en valeur intérieure de la chapelle d'axe

Couverture restaurée de la chapelle d'axe

Le chevet de la cathédrale fait l'objet d'une campagne de travaux qui a débuté par la restauration de la couverture de la chapelle d'axe. La couverture de l'abside, restituée dans les années soixante à l'instar de la chapelle nord, avait été réalisée en pierres calcaires à l'imitation des couvertures traditionnelles de lauzes. Toutefois, l'état sanitaire désastreux du dispositif a provoqué la dégradation du décor intérieur de la chapelle. Son remplacement par une couverture en ardoise, comme celle créée au milieu du XIXe siècle, a finalement été adopté.

Les entreprises Rodrigues-Bizeul, pour la maçonnerie et la taille de pierre, Sarrebat, pour la couverture, Dubois, pour la charpente, et Rivière, pour les vitraux ont réalisé, après appel d'offres, l'ouvrage en huit mois pour un montant de travaux de 155 000 euros entièrement financé par l'État.

Les travaux extérieurs de l'abside ont été achevés fin 2015 et seront suivis, une fois les maçonneries assainies, par un chantier de mise en valeur de la chapelle dite du "Saint Suaire". Une projet est à l'étude pour un retour et une mise en valeur, dans une chapelle d'axe rénovée, de la relique de la Sainte Coiffe conservée à la cathédrale depuis le XIe siècle.

Restauration du clocher

Échafaudage du clocher

Depuis octobre 2016, le massif occidental de la cathédrale fait l'objet d'une importante campagne de travaux, les derniers remontant à 1936, qui a pour but la restauration de la couverture et des parties hautes du clocher. La mise hors d'accès des volatiles et la sécurisation des parcours complétera le dispositif existant. L'installation de l'aire de chantier, place Chapou, au pied de la façade sud du clocher a mobilisé quelques places de stationnement sans occasionner d'autre gêne pour les marchés.

Le chantier devrait durer huit mois, avec une réception prévue au premier semestre 2017.

Une majorité d'entreprises locales Rodrigues-Bizeul, Camblong, Mas-Boras, Bodet et Laumaillé, spécialistes de l'art campanaire, exécuteront les travaux pour un montant de 360 000 euros entièrement financé par l'État.

Travaux à l'étude

La restauration de la cathédrale se poursuivra dans les parties hautes de l'édifice. Le chevet, dont la chapelle d'axe sera bientôt entièrement rénovée, verra l'ouverture d'un important chantier de restauration de maçonnerie.

Un projet de restauration, depuis les toitures pyramidales des tourelles d'escalier, flanquant le chevet au nord et au sud, jusqu'aux coursives servant à l'écoulement des eaux de pluie, est aussi à l'étude. En effet, au cours des derniers siècles, le grès s'est fortement altéré fragilisant les rambardes de circulation et ouvrant des fissures dans les chéneaux.

L'État s'engagera, pour cette seule opération, sur un montant de près d'un million d'euros de travaux.

Enfin, la restauration de l'hôtel de l'archidiacre (archidiaconé), situé à l'arrière du domaine cathédral, poursuivra le programme déjà bien étoffé des études.