Exceptionnel au regard de l’histoire, de l’architecture et des techniques, cet ensemble fondateur de la ville de Cherbourg à l’époque contemporaine vient d’obtenir la protection au titre des monuments historiques

 

Fort île de Pelée ©DRAC Normandie

Avec une surface de 1500 hectares, la rade de Cherbourg est restée l’une des plus grandes rades artificielles jamais réalisée. Son principal ouvrage, la digue du Large fut implantée en pleine mer à partir de la fin du XVIIIe siècle mettant en œuvre des procédés de construction pionniers. 
Essentielle à la protection de la ville et à l’activité portuaire, cette véritable pyramide sous-marine a également joué un rôle militaire jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les forts de l’île Pelée et de Querqueville qui l’encadrent à l’est et à l’ouest, les trois forts qui la surmontent, le fort Chavagnac, ainsi que le fort des Flamands, constituent une première ligne de défense du port et complètent un dispositif terrestre ceinturant la ville. 
Remarquables ouvrages construits au XVIIIe et au XIXe siècles, ces forts témoignent, de par leurs adaptations, des évolutions rapides de l’artillerie à l’ère industrielle. Enfin, les digues de Collignon et de Querqueville, érigées à la fin du XIXe siècle contre les navires-torpilleurs ferment les passes latérales de la rade.

C’est grâce au travail engagé depuis plusieurs années par la conservation régionale des monuments historiques auprès des différents propriétaires, ministère de la défense, collectivités et propriétaires privés que les conditions d’une protection sur les ouvrages fortifiés de la grande rade et du fort des Flamands ont pu être réunies.

L’extension de la protection des fortifications de Saint-Vaast-la-Hougue, le classement du fort des îles Saint-Marcouf au titre des Monuments historique en 2015, l’inscription des travaux réalisés sur le site de la Hougue au protocole Culture-Défense, mais également la politique d’étude et de protection des vestiges de la Seconde Guerre mondiale en Normandie menée par les services patrimoniaux de la Drac, sont autant de manifestations de l’intérêt de la thématique du patrimoine défensif, militaire et maritime sur le territoire normand.

 

Fort de Querqueville ©DRAC Normandie