3.Saint-Nizier-de-Fornas (Loire) : maison-forte Brassolard
La maison-forte Brassolard présente au point de vue de l'histoire et de l'art un grand intérêt en raison de l’authenticité de cette ferme forte dont les attributs agricoles et domestiques d’origine ont été en grande partie conservés, rares et représentatifs dans le corpus.
- époque médiévale 14e siècle et moderne -
inscription au titre des monuments historiques le 25 janvier 2021 de la maison-forte en totalité ainsi que les parcelles sur lesquelles elle se trouve.
© J.BOULON DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
La ferme de Brassolard a hérité son nom du premier propriétaire connu, un certain Jean de Brassolard mentionné dans un acte de 1375 qui avait peut-être obtenu un titre de noblesse. Elle se compose d'une très vaste grange sous laquelle se trouvent deux étables, cette grange borde une cour au sud, cour entourée de communs dont un pigeonnier au rez-de-chaussée duquel la tradition place une chapelle. Le logis dans la partie sud-ouest s'établissait sur un plan rectangulaire sur deux niveaux plus des combles, chaque étage formé par deux grandes pièces. A noter la présence d'un manteau de cheminée de plus de 4 m et d'un curieux escalier engainé. Un vaste commun au nord-ouest fermait la composition probablement avec un mur ou un auvent.
En 1394, Laurent Chappuis est propriétaire et cette famille restera en place jusqu'en 1638. La dernière héritière, Marguerite Chappuis épouse Pierre de Gayardon. En 1742, c'est Jean Baleyguier, nouveau propriétaire acquéreur cette fois qui effectue des modifications et percements de baies. En 1842, par mariage, Brassolard passe aux Audry. Seul son premier propriétaire semble avoir obtenu un anoblissement permettant le qualificatif de maison forte.
La ferme de Brassolard est en périphérie immédiate de l'ancien bourg dans l'axe de développement des artisans du cuir et de la tannerie. Un moulin qui dépendait de la maison forte se trouvait en contrebas. Les fonctions des différents bâtiments de Brassolard et de son moulin sont décrits dans un cahier publié en 1950, d'Alfred Carrier, sous le titre Brassolard et ses environs. Le descriptif de la visite correspond à ce qui est encore en place aujourd'hui. Le prieuré de Rozier-Côtes-D'Aurec qui se trouvait sur la commune et qui conserva son influence jusqu'au XVe siècle, est vendu en 1630 aux chartreux en très mauvais état. Démentelé à la Révolution, certaines de ses pierres sont réputées avoir été remployées à Brassolard.
Elle est une ferme remarquable ou une maison-forte modeste, selon la position attribuée dans le corpus. Sa qualité première étant une certaine authenticité des bâtiments. La ferme a été restaurée depuis trente ans par les propriétaires actuels qui tâchent de conserver ce qui peut l'être.
Partager la page