Les vitrines de l’atelier des artistes en exil, comme autant de fenêtres sur les réalités du monde, invitent à ouvrir le regard, à appréhender l’impératif qui pousse des femmes, des hommes et des enfants au départ, au choix de l’exil et à ses épreuves, et à comprendre la détresse qui peut les saisir à leur arrivée.

Elles déplacent la vision portée sur l’exil, la remettent en perspective à travers le prisme de l’art. Venus d’Afghanistan, d’Iran, de République démocratique du Congo, de Soudan, de Syrie, les artistes des vitrines tendent au monde des miroirs. Leurs œuvres explorent les tréfonds intimes des notions de dignité et d’humanité ; questionnent les principes fondamentaux du droit d’asile.

L’atelier des artistes en exil (aa-e), structure unique en France, a pour mission d’identifier des artistes en exil de toutes origines, toutes disciplines confondues, de les accompagner au regard de leur situation et de leurs besoins artistiques
et administratifs, de leur offrir des espaces de travail et de monstration professionnelle afin de leur donner les moyens de se structurer et d’exercer leur pratique.

Fondé et dirigé par Judith Depaule et Ariel Cypel, l’aa-e occupe, à titre provisoire, au 102 rue des Poissonniers 75018 Paris, d’anciennes salles de formation (1000 m2) mises à disposition par Emmaüs Solidarité et la SCI Paris Poissonniers, transformées en ateliers et studios de répétitions. L’aa-e reçoit le soutien du Ministère de la Culture, de la Ville de Paris, du Fonds de dotation Porosus, du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (pour le projet AMARRE du Collectif Kahraba / Hammana Artist House), de l’Office national de diffusion artistique (Onda).

Nombreuses sont les associations et les personnes qui contribuent à son développement.