Catherine Lépront nous a quittés la 18 août, à Paris. Elle avait 61 ans.

L’auteur de Trois Gardiennes, titre qui lui avait valu le prix Goncourt de la nouvelle en 1992, était certainement l’une des romancières les plus intéressantes de sa génération. Catherine Lépront était aussi une essayiste passionnante, éprise de peinture, qui nous laisse entre autres de très belles pages sur Ingres et sur Caspar David Friedrich.

Elle posait sur les grands drames du XXe siècle, qui souvent ont inspiré ses romans, un regard d’une grande intelligence, d’une grande lucidité, jamais dénué de compassion. Elle comprenait ses contemporains et nous les faisait mieux comprendre. Elle pouvait aussi compter pour cela sur la magie d’un style doté d’un étonnant pouvoir d’évocation.

Catherine Lépront était également lectrice aux éditions Gallimard. Elle était de ces écrivains qui savent discerner, reconnaître, encourager et  conseiller les talents naissants.