J’apprends avec une profonde tristesse la disparition, dans des conditions
tragiques, de François Abou Salem.
C’est une perte cruelle pour la patrie dont il se revendiquait avec une énergie
et une fierté farouches : la Palestine. En particulier pour le théâtre en
Palestine, qui perd un grand directeur artistique et le fondateur, à Jérusalem-
Est, du Théâtre national palestinien.
Grâce à sa très grande culture et à sa sensibilité, ce Franco-Palestinien
aussi à l’aise au théâtre qu’au cinéma et à l’opéra, aussi brillant comédien,
auteur que metteur en scène, aura apporté beaucoup au public palestinien et
à la scène internationale.
Comme sa dernière pièce l’indique si bien, « Mon frère le martyr », et hélas
aussi l’issue personnelle qu’il a choisie, il n’aura eu de cesse de défendre,
avec un courage vraiment admirable, le difficile langage de la vérité et de la
paix.