Deux sites pour un musée. A Marseille, Frédéric Mitterrand a posé la première pierre du musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MUCEM) en déclarant: « Nous faisons beaucoup plus que poser la première pierre d'un équipement culturel (...), ce musée doit être le lieu-matrice d'une Méditerranée pleinement réconciliée ». Le Mucem Premier musée national décentralisé,« sera l'une des clefs de voûte de l'Union pour la Méditerranée », a ajouté le Ministre, précisant encore que le Mucem « sera marqué par une grande ouverture à la réalité sociale de la Méditerranée, sans élitisme aucun. (...) Ce sera le musée de la culture de chacun » .
A l’occasion de ses vœux aux acteurs de la culture, à Nîmes le 13 janvier 2009, le Président de la République avait rappelé tout son attachement au projet de l’Union pour la Méditerranée (UPM) et, dans ce cadre, sa volonté de voir édifier un grand musée «consacré aux cultures des peuples de la Méditerranée». Il sera réalisé par l’architecte Ruddy Riciotti.
Le MUCEM s'étendra sur deux sites à l’entrée du vieux port de Marseille: le fort Saint-Jean, monument historique datant du XIIe siècle, dont la construction fût achevé sous le règne de Louis XIV, et le môle J4, emplacement où sera construit un nouveau bâtiment.
Objectif 2013. Installé depuis 2003 dans le fort Saint-Jean à Marseille, le Musée des civilisations Europe Méditerranée (Mucem) présente d'ores et déjà des expositions consacrées aux cultures contemporaines. Observateur privilégié des transformations culturelles, ce musée de société doit permettre de mieux appréhender le monde dans lequel nous vivons.
Le nouveau musée devra ouvrir ses portes en 2013, année durant laquelle Marseille sera capitale européenne de la culture. Deux expositions inaugurales sont prévues, l'une sur « Le noir et le bleu, le rêve méditerranéen », l'autre sur « Féminin-masculin, le genre en question ».
L’héritage du Musée national des Arts et Traditions populaires. En 2013, les 15 000 m² du nouveau Mucem dont le budget prévisionnel est de 175 millions d'euros ( financés à 60 % par l'État et le plan de relance, et à 40 % par les collectivités locales) abriteront des collections dont une partie proviendra du Musée des arts et traditions populaires, fermé depuis 2005.
Le Musée national des Arts et Traditions populaires a été créé en 1937, à partir des collections françaises du musée d'ethnographie du Trocadéro, alors que les collections étrangères étaient attribuées au Musée de l'homme. Dans les années 40, le domaine des arts et traditions populaires s'est constitué en objet scientifique. Des équipes d'enquêteurs ont parcouru les campagnes françaises pour en rapporter le plus grand nombre possible d'informations et d'objets souvent remisés au grenier et dont on avait oublié jusqu'à l'usage et la fonction.
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