Libérer l’espace. Né à Alger en 1934, François Deslaugiers était un architecte épris de rigueur constructive. Formé à l’atelier de Louis Arretche à partir de 1966, il développa très vite une attention aiguë à la structure des bâtiments, avec le souci de libérer non plus seulement l’espace intérieur de l’édifice mais l’édifice lui-même. Dans cette perspective, son œuvre la plus marquante fut le centre régional des impôts de Nemours (1981) conçu comme « un grand meccano de structures métalliques, poutres et poteaux blancs, parois de verre et de plastique », dont chaque élément pouvait être déplacé afin de s’adapter à de nouveaux usages.
Transparence et légèreté. Travaillant notamment autour de la répétition et de la variation, mais également de la transparence et de la légèreté, François Deslaugiers nous laisse les façades de la Grande Arche de La Défense, dessinées pour Johann Otto von Spreckelsen (1984) puis Paul Andreu (1987), les gares du funiculaire de Montmartre (1991), les réserves du Musée des arts et métiers à Saint-Denis (1994), la nouvelle salle du théâtre d'Orléans (1994), et le nouveau Palais de justice de Nanterre (1996).
Il réalisa également plusieurs ouvrages d’art comme le viaduc Le Corbusier à Lille, (1994), la passerelle des Bonnets rouges, sur la Villaine, à Rennes (1994) ou encore celle de la gare de Lille Flandres (2002). Il avait reçu la médaille d'honneur de l'Académie d'architecture.
Partager la page