Un atelier pour une construction collective. Le 15 décembre, au Palais de l’Elysée, Nicolas Sarkozy a renouvelé sa volonté de réaliser le Grand Paris, avec les collectivités territoriales partenaires, sur la base des projets des 10 équipes internationales. Le Président de la République a donc décidé de créer l’Atelier international du Grand Paris qui sera « le cadre et le creuset de cette construction collective ».
Les dix équipes d’architectes urbanistes, qui depuis le printemps 2008 travaillent sur le projet, constitueront le conseil scientifique de cet Atelier dont la première pierre sera la proclamation d’une Charte du Grand Paris. L’atelier associera des architectes mais aussi des ingénieurs, des agents de l’Etat, des collectivités locales, des fonctionnaires et des experts indépendants.
Une Charte du Grand Paris. Elle sera rédigée pour définir plus précisément l’éthique et les objectifs du Grand Paris. Elle récapitulera les principes fondateurs permettant de réaliser une métropole « post-Kyoto » et « post-Copenhague », c’est-à-dire une ville dense, mixte, connectée, créative, efficace, juste, écologique... Ce sera un document pragmatique, aux antipodes d’un manifeste idéologique, en quelque sorte une « anti Charte d’Athènes ».
Un label Grand Paris. D’après les préceptes de cette Charte du Grand Paris, un projet urbain global sera élaboré, soumis aux pouvoirs politiques, puis aussitôt décliné en une multitude de projets. Pour encourager le respect de la Charte et favoriser la compatibilité des décisions d’aménagement de tous les maîtres d’ouvrage, un Label Grand Paris pourra être créé, comportant une liste de critères précis. L’octroi du Label pourra le cas échéant déclencher des cofinancements.
Inauguration en janvier 2010. L’Atelier international du Grand Paris est créé sous la forme d’un groupement d’intérêt public (GIP). Il sera doté des moyens humains et financiers nécessaires et aura son siège dans une aile du Palais de Tokyo. Il sera inauguré par le Président de la République en présence des architectes et des élus du Grand Paris à la fin du mois de janvier 2010.
Pour agir sans délai, la structure du GIP EPAU (L’Europe des Projets Architecturaux et Urbains) sera mobilisée. Cette structure présente l’avantage d’être déjà constituée et de réunir dans sa gouvernance le ministère de la Culture et de la Communication (MCC) et le ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDDEM). Ses statuts, son objet et sa direction seront modifiés pour devenir le GIP « Atelier international du Grand Paris ». Les travaux de l’Atelier pourront débuter au mois de janvier 2010 grâce au versement à ce GIP dès 2009 d’une subvention de 3 M€ (qui pourra être portée à 10M€ en 2010).
L'Atelier installé au Palais de Tokyo doit être le moteur d’une action collective dont les travaux du Grand Paris se tiendront aussi dans bien d’autres lieux : cabinets d’architectes, conseils municipaux, débats organisés sur les places publiques…
Métropolis. En instituant l’Atelier international du Grand Paris, le 15 décembre, le Président de la République a également annoncé qu’il retenait le thème « Métropolis » pour le pavillon français de la biennale d’architecture de 2010, de façon à explorer la question du Grand Paris mais aussi des métropoles régionales, elles aussi en pleine métamorphose : Lyon, Bordeaux, Lille, Marseille… Dominique Perrault, architecte à qui l’on doit notamment la Bibliothèque nationale de France, en sera le commissaire.
Partager la page