Le 17 mai, dans le cadre de la 63ème édition du Festival de Cannes, Véronique Cayla, présidente du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), a présenté le bilan 2009 du CNC à l'ensemble des professionnels et de la presse.
230 films, 200 millions d’entrées. Pour la première fois depuis 27 ans, la fréquentation des salles de cinéma a franchi en 2009 le seuil de 200 millions d’entrées. Il n’avait été atteint qu’une seule fois au cours des quarante dernières années (en 1982). C'est ce que révèle le bilan 2009 du Centre national de la cinématographie (CNC) présenté par sa présidente Véronique Cayla au 63ème Festival de Cannes.
Elle a également expliqué que dans un contexte économique difficile, la production cinématographique française demeure à un niveau élevé, tant en nombre de films (230 films) qu’en termes d’investissements (1,1 milliard d’euros). Les soutiens du CNC ont joué leur rôle d’amortisseur, en renforçant leur poids dans le financement des films.
Quant à la part de marché du film français en 2009, elle est nécessairement en baisse par rapport à 2008, année marquée par le record extraordinaire de « Bienvenue chez les Cht’is ». Elle reste néanmoins dans la moyenne haute de ces dix dernières années avec 37%, grâce notamment à une palette large et diversifiée de films (près de vingt) qui ont enregistré plus d’un million d’entrées.
L’essor du 3D. L’année 2009 est marquée par la transition de l’audiovisuel et du cinéma vers le tout numérique. Le déploiement de la projection numérique dans les salles de cinéma concerne déjà plus de 17 % des écrans. L’attrait du public pour les films projetés en 3D est tel que le rythme de numérisation des salles s’accélère en conséquence.
Le CNC accompagnera les professionnels dans cette mutation en s’assurant que la diversité cinématographique des salles françaises soit préservée. Une attention particulière sera apportée aux industries techniques du secteur de la création audiovisuelle et cinématographique, confrontées à la mutation numérique et à un contexte économique difficile.
La TNT. Plus de 78 % des foyers français reçoivent aujourd’hui la télévision numérique de terre (TNT). Des zones géographiques entières ont déjà définitivement migré vers la TNT, avec arrêt des émetteurs analogiques. Ce déploiement s’accompagne d’une montée en puissance de l’audience de nouvelles chaînes qui représentent, en mars 2010, près de 19 % de part d’audience. Ces nouveaux acteurs dans l’industrie des programmes constitueront de précieux relais de croissance pour le secteur du cinéma. Les producteurs et les diffuseurs audiovisuels doivent aussi s’adapter au développement des nouvelles offres délinéarisées, avec l’usage de la télévision de rattrapage qui s’étend rapidement.
La vidéo. Après quatre années consécutives de recul, le marché de la vidéo s’est stabilisé en 2009. Ce secteur, fortement affecté par le piratage, a bénéficié du développement du Blu-ray, nouveau support haute définition, dont les ventes ont plus que doublé en 2009 pour atteindre près de 108 M€. Il a également profité de l’essor de la vidéo à la demande.
La loi Hadopi. La loi votée le 12 juin 2009 visant à favoriser la diffusion et la protection de la création sur Internet a conduit à un réaménagement de la chronologie d’exploitation des œuvres cinématographiques. Celle-ci renforce l’attractivité de l’offre légale de films en vidéo à la demande. Une offre considérablement enrichi, avec plus de 4 800 films disponibles à la fin 2009, et qui a connu une forte croissance de son chiffre d’affaires (+54,7 %).