Notes
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L'oeuvre fut gravée à l'eau-forte par Malapeau (1755-1803) et terminée par Berthault (cf. Histoire de l'Art pendant la Révolution, considéré principalement dans les estampes, par Jules Renouvier, Paris, 1863). La loi du 11 avril 1792 avait confié la police de sûreté générale aux administrations locales. Les municipalités créèrent alors des comités dits de surveillance ou révolutionnaires, et bien des sociétés populaires s'arrogèrent aussi un pouvoir de police. Il y eut, au total, quelque vingt mille comités sur tout le territoire, infrastructure indispensable au règne de la Terreur. Les sociétés populaires affiliées au club des Jacobins formaient une bonne partie de cette infrastructure policière ommiprésente. Le décret du 21 mars 1793 légalisa ces comités en ordonnant pour chaque commune la création d'un comité de surveillance de douze citoyens. Chargés au départ de surveiller uniquement les étrangers et les suspects, de délivrer des certificats de civisme, ils reçurent par le décret du 17 septembre 1793, un pouvoir de police pour arrêter "les ennemis de la liberté". Enfin, la loi du 14 frimaire an II (4 décembre 1793) les intégra dans l'organisation du gouvernement révolutionnaire sous le contrôle des Comités de salut public et de sûreté générale. L'abandon de la Terreur après le 9 thermidor an II marque la disparition de tous ces comités. Bibliographie : Histoire et dictionnaire de la Révolution française, 1789-1799, par Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Robert Laffont, Paris, 1987.
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