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Analyse
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Confirmation par Clotaire II, roi de Soissons, de Neustrie, d'Austrasie et de Bourgogne, de la donation d'un terrain situé dans Paris, faite à l'abbaye de Saint-Denis, par un grand personnage nommé Dagobert.
Diplôme en latin donné à Etrépagny, en juin ou juillet 625.
L'avant-dernière ligne se termine par la signature et le monogramme du roi.
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Notes
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A la mort de Clovis en 511, le royaume des Francs est une première fois divisé entre les trois fils survivants du roi défunt. La dynastie mérovingienne ne connaît pas en effet de règle de succession qui favorise un enfant au détriment des autres ; toute son histoire est par conséquent marquée par des conflits opposant les différents souverains qui se répartissent diversement le territoire, composé essentiellement de l'Austrasie, partie nord-est du royaume, de la Neustrie, sa partie nord-ouest, de l'Aquitaine et de la Bourgogne.
Roi de Neustrie à partir de 584, alors qu'il n'est âgé que de quatre mois, Clotaire II, fils de Chilpéric Ier et de Frédégonde, reine de sinistre mémoire, parvient à reconstituer en 613 l'unité du royaume de Clovis. Pour ce faire, il s'appuie sur les seigneurs austrasiens, éliminant les enfants de Thierry, défunt roi d'Austrasie, et sa veuve Brunehaut.
Très dépendant des grands du royaume qui favorisent ses conquêtes, Clotaire II est à l'origine de l'inamovibilité des maires du Palais au profit d'une dynastie, les futurs Carolingiens, qui supplantera la sienne un siècle plus tard. Il est le père du très célèbre roi Dagobert (Dagobert Ier).
Une Vie de sainte Geneviève, datant de 520 environ, fait mention de l'emplacement supposé du tombeau de saint Denis, évêque martyr du IIIe siècle, au nord de Paris. Le culte qui est rendu au saint dès le IVe siècle laisse à penser qu'une première église y avait été édifiée en sa mémoire.
Ce document témoigne dans tous les cas de l'importance acquise par l'abbaye aux yeux des rois mérovingiens. Clotaire II, dont le fils Dagobert Ier favorisera la construction d'une abbatiale qui accueillera sa sépulture, tient déjà à affirmer son soutien à Saint-Denis, dont la puissance foncière, et donc politique, ne cesse de croître.
Par ce diplôme, le roi Clotaire II confirme la donation faite précédemment à l'abbaye de Saint-Denis, par un certain Dagobert, d'un terrain situé dans Paris. Le latin en est considérablement abâtardi, tendance lourde des diplômes francs jusqu'à la renaissance carolingienne (2e moitié du VIIIe siècle).
" (...) ipso inlustri viro Dagoberctho area ipsa ad supradicta basileca, per inspecta donatione, legaliter fuisse condonatum (...) Manus nostre subscribcionebus subter eam decrevimus roborari. "
" (...) que par l'illustre Dagobert en personne, ce terrain même a été donné en toute légalité à la susdite basilique, par don reconnu (...) Par souscription de notre main au bas de la présente, nous avons décrété que cela était confirmé. "
Cet acte émanant d'un roi de France est le plus ancien qui soit conservé en original au Centre historique des Archives nationales.
Il a été réuni à une autre pièce (cotée AE/II/10) pour former une longue feuille au verso de laquelle on a transcrit au IXe siècle un privilège.
La transcription est publiée dans l'inventaire des Monuments historiques (K, Cartons des Rois) par J. Tardif publié par la Direction des archives de France en 1866.
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