ACCUEIL Nouvelle recherche
Affiner la recherche
   Liste des réponses

Réponse n° 127
Dossier Grands documents de l'histoire de France ; Florilège
N° notice 06387
Fonds Musée
Série armoire de fer et Musée; musée des documents étrangers
Cote AE/III/202
Cote origine J937/dossier II/pièce 8
Analyse Lettre d'Argoun, roi (ilkhan) mongol de Perse, à Philippe le Bel, roi de France, pour lui proposer une alliance contre les Mamelouks, 1289.
Caractères ouïgours et langue mongole. Un grand timbre rouge vient frapper plusieurs des feuillets assemblés pour former le rouleau. Il s'agit du sceau de l'Empereur (khan) mongol, suzerain du roi de Perse, en caractères chinois, signifiant : " Sceau de celui qui soutient l'Etat et qui donne la paix au peuple. "
Dates document 1289
Accès original non accessible (conservé en réserve du musée)
Reproduction tirage photographique; fichier numérique
Support papier
Taille 185 x 25 cm
Technique encre ; manuscrit
Type de document document écrit; lettre
Noms de personnes Argoun (ilkhan des Mongols de Perse de 1284-1291) ; Philippe IV le Bel (1268-1314) (roi de France)
Noms de lieux Egypte -- XIIIe siècle ; Perse -- XIIIe siècle; Iran (Moyen-Orient); Moyen-Orient (Asie); Asie
Mots clés France -- XIIIe siècle ; relations extérieures ; France ; XIIIe siècle ; France sous les Capétiens ; règne de Philippe IV le Bel (1285-1314) ; roi ; roi de France ; roi mongol de Perse ; mongol ; mongol de Perse ; domination mongole ; relations entre l'Orient et l'Occident; arabe; Egypte; alliance
Notes Le règne de Gengis Khan permit à sa tribu de conquérir toute la Mongolie puis la Chine du nord, le Turkestan, l'Afghanistan et la Perse. Ses ambitions le poussèrent, ainsi que ses fils, vers l'est de l'Europe, et jusqu'aux portes de Vienne (1241). La Mésopotamie, la Syrie, le califat de Bagdad passèrent également sous domination mongole. La puissance militaire de ce nouvel empire conduisit les souverains chrétiens, Louis IX en particulier, à entretenir avec lui des relations diplomatiques cordiales.
Pendant la septième croisade, Louis IX noua ainsi des contacts avec le souverain mongol, dont il reçut les ambassadeurs en 1248-1249, à Chypre. Le roi de Francerecherchait alors une aide militaire pour délivrer Jérusalem " des mains des Sarrasins ", mais espérait aussi convertir le khan, que sa tolérance religieuse avait amené à s'entourer de chrétiens nestoriens. Si l'alliance projetée ne se concrétisa pas, les souverains mongols conservèrent une attitude favorable aux Occidentaux : des missions chrétiennes furent accueillies et des échanges commerciaux s'instaurèrent.
Après l'éclatement de l'immense empire mongol, Philippe le Bel reprit l'initiative du dialogue et envoya des propositions d'alliance par l'intermédiaire d'un moine nestorien à Argoun, ilkhan de Perse. Celui-ci répondit favorablement à l'invite, qui visait un ennemi commun, les Mamelouks, nouveaux maîtres de l'Egypte, rivaux de l'Ilkhan de Perse et menace pour les principautés chrétiennes de Terre Sainte.
Cette missive fut confiée par Argoun au génois Buscarel qui transmit en même temps une lettre destinée au pape, Nicolas IV et une troisième pour le roi d'Angleterre, Edouard Ier. Ces appels restèrent sans effet. Argoun mourut l'année suivante et son successeur embrassa en 1296 l'Islam, qui demeure la religion des souverains persans. Les contacts se poursuivirent néanmoins, comme en témoignent une lettre de 1305, de l'ilkhan Odjaïtou à Philippe le Bel, et une autre de 1402, de Timour Leng (Tamerlan) à Charles VI, toutes deux conervées aux Archives nationales.
" Par la puissance du Ciel éternel et par l'autorité du khan ! Voici nos paroles, celles d'Argoun, adressées au roi de France. L'année passée, tu nous as fait savoir ceci, par l'entremise de ton ambassadeur désigné par Mar Bar Sawma : " Si les guerriers de l'ilkhan se mettaient en campagne en direction de l'Egypte, nous aussi nous nous mettrions en route et nous attaquerions ensemble. " Nous donnons notre adhésion à ce que tu nous as fait dire. Nous prions le Ciel, et nous partirons en campagne dans l'année du Tigre (1290), dans le dernier mois de l'hiver ; et dans le premier du printemps, au 15e jour, nous tomberons sur le camp de Damas. "
Voir documents cotés AE III 203 et AE III 204

Notices 101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200  
Groupes 1-100  101-200  201-242