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Dossier
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Grands documents de l'histoire de France ; Florilège
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N° notice
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03986
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Fonds
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Musée
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Série
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armoire de fer et Musée; musée des documents français
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Cote
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AE/II/873/a
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Cote origine
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K119/b/3614
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Analyse
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Ordre signé par Louis XIV et Jean-Baptiste Colbert, intendant du roi, à Gédéon Berbier du Metz, conseiller du roi et garde du trésor royal, de payer comptant à Nicolas Boileau-Despréaux et à Jean Racine la somme de douze mille livres, dicté à Fontainebleau, le 11 septembre 1677.
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Dates document
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1677/09/11
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Accès
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original non accessible (conservé en réserve du musée)
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Reproduction
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tirage photographique; fichier numérique
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Support
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papier
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Taille
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17 x 24 cm
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Technique
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manuscrit ; encre
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Type de document
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document écrit ; lettre ; ordre ; document de décision de la puissance publique
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Noms de personnes
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Louis XIV (1638-1715) (roi de France) ; Colbert, Jean-Baptiste (1619-1683) (contrôleur général des finances) ; Racine, Jean (1639-1699) (poète) ; Boileau, Nicolas (1636-1711) (poète) ; Berbier du Metz, Gédéon dit Gédéon du Metz (1626-1709) (garde du Trésor royal de 1674-1689)
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Noms de lieux
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Fontainebleau (Seine-et-Marne) ; Seine-et-Marne (Ile-de-France - département) ; Ile-de-France (France - région administrative)
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Mots clés
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France ; Ancien Régime ; Histoire moderne ; règne de Louis XIV (1643-1715) ; finances ; finances royales ; Conseil d'Etat ; pension ; poète ; dynastie des Bourbons ; XVIIe siècle ; France -- XVIIe siècle ; écrivain ; écrivain français
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Notes
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Jean Racine (1639-1699) et Nicolas Boileau (1636-1711) dit Boileau-Despréaux, ont été nommés en 1677 historiographes de France, c'est-à-dire chargés d'écrire le récit des guerres de Louis XIV. Ce titre officiel n'est apparu qu'au XVIe siècle à la Cour de France. Paul Pellisson (1624-1693) s'était acquitté de cette tâche avec éloquence dans l'Histoire de la Franche-Comté. Racine, auréolé de son succès avec Andromaque en 1667, était membre de l'Académie française depuis 1672. Il prit une plus large part à ces récits dont peu subsistent. Le manuscrit inachevé de l'histoire de Louis XIV périt dans l'incendie qui consuma la maison de Jean-Baptiste Henri du Trousset (1653-1730), sieur de Valincour, à Saint-Cloud, en 1725. Valincour était ami du chancelier d'Aguesseau, de Racine et de Boileau. Il succède à Racine en tant qu'historiographe du roi et à l'Académie française en 1699. Il est l'éditeur posthume de Boileau qui lui avait dédié sa Satire IX.
Louis XIV accorde ici une gratification de six mille livres à chacun des deux écrivains. Il adresse la lettre à Gédéon Berbier du Metz, garde du Trésor royal et président de la Chambre des Comptes (cf AE/II/876). Ce dernier avait été nommé à ces postes en raison de son expérience acquise au service de Mazarin, sa fidelité au roi pendant la Fronde et son appartenance au clan Colbert (cf S. Castelluccio, Le Garde-Meuble de la Couronne et ses intendants du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, CTHS, 2004, p.92).
La lettre est signée "Louis", et contre-signée par Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances. L'acte porte deux signatures royales. L'une d'elle, surmontée du mot "Bon", a été biffée. Cela atteste de la vérification du roi. Dans ce conseil, Louis XIV arrête les hautes décisions budgétaires et fiscales, ordonne les dépenses et se tient informé du mouvement des fonds au trésor royal. Ce conseil siège devant le roi qui, de plus en plus, prend les décisions importantes en tête-à-tête avec le contrôleur général (cf M. Antoine, Le fonds du Conseil d'Etat du Roi aux Archives nationales, Paris, 1955). Parfois, l'ordre adressé au garde du trésor ne spécifie pas la raison de ce paiement (cf AE/II/876).
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