Nice - Faculté de lettres
- département : Alpes-Maritimes
- commune : Nice
- appellation : Faculté de lettres
- adresse : 98 boulevard Edouard Herriot
- auteurs : Atelier d'études architecturales SETAP (LAGNEAU, WEIL, DIMITRIJEVIC et associés)
- date : 1964-1967
- protection : édifice non protégé
- label patrimoine XXe : Commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) du 16 novembre 2006
La promotion du Collège Littéraire universitaire de Nice au rang de Faculté de Lettres de plein exercice au début des années 1960, entraîne la nécessité de créer un nouveau pôle universitaire. À cette fin, la propriété Filding, un terrain de 64.516 mètres carrés, est acquise par la Ville de Nice en 1962 et mise à disposition du ministère de l'Education Nationale.
Les différents bâtiments du pôle universitaire forment un ensemble qui s'organise autour d'une cour intérieure qui, par sa déclivité et ses aménagements peut servir de théâtre en plein air. L'établissement principal (bloc 2° et 3° cycles en R+4) est surélevé sur des piliers cruciformes en béton armé de couleur claire qui contrastent avec les façades enduites de granulite anthracite. Cinq amphithéâtres mineurs (deux de 200 places, deux de 250 et un de 350) suivent la pente du terrain et sont reliés entre eux par une séquence d'escaliers qui, depuis le hall d'entrée, se prolonge jusqu'au bâtiment de la phonétique.
Le grand amphithéâtre de 500 places en gradins, présente une couverture constituée d'une seule dalle concave de béton qui repose sur des murs en béton brut de décoffrage. Il se démarque donc par une expression architecturale distincte de l'ensemble, plus plastique et sculpturale. On peut évoquer à son propos l'influence du courant brutaliste. La bibliothèque comporte une distribution sur trois niveaux pour épouser la pente du terrain. La salle de lecture comporte quatre tranches de hauteur différente: les plafonds étant décalés, l'espace entre les différentes toitures est utilisé pour l'éclairage. Quatre lanterneaux assurent un éclairage zénithal au centre de la salle.
Réalisée en 1968 une sculpture en acier inoxydable oeuvre des artistes Albert Féraud (un habitué des oeuvres ornementales dans les établissements scolaires) et Michel Guino délimite au sud la cour centrale.
- Rédacteurs : Jean-Lucien Bonillo, Raffaella Telese - Laboratoire INAMA / Ensa Marseille 2005-2008
A lire aussi dans Patrimoine du XXe du siècle, l'étude Les Trente Glorieuses dans les Alpes-Maritimes
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