L’histoire industrielle de la ville de Vierzon (Cher) débute en 1779 grâce à l’installation d’une première forge par le Comte d’Artois. L’activité, favorisée par l’ouverture du canal de Berry puis par l’arrivée du chemin de fer, connaît au siècle suivant un essor important, abondé par le développement des industries de la céramique, du verre ou encore du machinisme agricole.
À partir des années 1970, Vierzon comme d’autres villes à la même époque est frappée de plein fouet par la crise qui touche l’ensemble de l’économie française. La ville doit faire face à un phénomène de désindustrialisation rapide.
Alors que la plupart des bâtiments d’usine ont été démantelés et détruits, la municipalité enclenche dans l’urgence un processus de patrimonialisation des dernières friches industrielles. Ce processus doit accompagner une politique globale de revalorisation du territoire.
Si l’accent est mis sur la préservation de certains sites emblématiques, la conservation de la mémoire du travail s’impose également comme un enjeu central.
C’est dans ce contexte que la municipalité se rapproche en 2010 d’une équipe de sociologues de l’Université de Tours. Une opération de recueil de témoignages
apparait comme l’option la plus pertinente au regard des attentes et le recours au film s’impose dès le départ comme un outil de médiation avec le territoire.
La recherche Memoviv qui débute en 2015, dans le prolongement des premiers recueils, vise avant tout à constituer une archive environnée scientifiquement. Mise à la disposition des chercheurs, elle doit être également accessible au grand public et aux acteurs publics par le biais d’un site Internet. Elle constitue à ce jour l’unique archive de témoignages filmés sur ce thème et de cette ampleur disponible en ligne.
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