Les biens français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco
La France compte, en 2024, 53 biens inscrits au patrimoine mondial dont 44 biens culturels, 7 biens naturels et 2 biens mixtes.
L’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial et les obligations qui lui sont attachées découlent d’une convention internationale de l’UNESCO, la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel de 1972, ratifiée par la France en 1975.
Cette convention ne porte que sur des éléments bâtis par l’homme ou constituant naturellement un paysage. Elle est donc distincte de la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003.
Au sein du ministère de la Culture, la direction générale des patrimoines et de l'architecture est chargée de mettre en œuvre la convention en ce qui concerne les biens culturels. Le ministère de la Transition écologique se charge des biens naturels.
Candidature et inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial
La procédure de candidature et d’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial relève de la mission du Patrimoine mondial de la direction générale des patrimoines et de l'architecture.
La mission du Patrimoine mondial, point focal de la France auprès du Centre du patrimoine mondial, est l’interlocuteur de la délégation permanente de la France auprès de l’UNESCO, du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères et du Centre du patrimoine mondial.
Protection et gestion des biens inscrits au patrimoine mondial
La sous-direction des monuments historiques et des sites patrimoniaux coordonne la protection et la gestion des biens culturels français inscrits au patrimoine mondial, qu’ils soient constitués d’un seul monument ou, pour les biens les plus récents, de territoires étendus ou d’éléments disséminés sur plusieurs territoires.
Elle veille notamment à l’élaboration et à la modification des périmètres d’inscription, à l’adéquation des dispositifs de protection avec les limites des biens et leurs zones tampons, et au suivi des projets et aménagements susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle des biens. En liaison avec un réseau de correspondants dans chaque direction régionale des Affaires culturelles (DRAC), elle s’efforce de trouver, en lien avec les gestionnaires et les collectivités territoriales concernées, toutes les solutions permettant d’assurer le maintien de la valeur universelle exceptionnelle de chaque bien inscrit.
Les biens français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial
La France compte, en 2024, 53 biens inscrits au patrimoine mondial dont 44 biens culturels, 7 biens naturels et 2 biens mixtes.
Biens culturels
Abbatiale de Saint-Savin sur Gartempe (1983)
Abbaye cistercienne de Fontenay (1981)
Arles, monuments romains et romans (1981)
Basilique et colline de Vézelay (1979)
Bassin minier du Nord-Pas de Calais (2012)
Beffrois de Belgique et de France (1999)
Bordeaux, Port de la Lune (2007)
Canal du Midi (1996)
Cathédrale d'Amiens (1981)
Cathédrale de Bourges (1992)
Cathédrale de Chartres (1979)
Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Rémi et palais du Tau, Reims (1991)
Centre historique d’Avignon : Palais des papes, ensemble épiscopal et Pont d’Avignon (1995)
Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France (1998)
Cité épiscopale d'Albi (2010)
Coteaux, maisons et caves de Champagne (2015)
Fortifications de Vauban (2008)
Grotte ornée du Pont-d’Arc, dite Grotte Chauvet-Pont-d’Arc, Ardèche (2014)
Juridiction de Saint-Émilion (1999)
La Maison Carrée de Nîmes (2023
Le Havre, la ville reconstruite par Auguste Perret (2005)
Le phare de Cordouan (2021)
Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen (2011)
Les climats du vignoble de Bourgogne (2015)
Les grandes villes d'eaux d'Europe (2021)
Les sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest) (2023)
L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne (2016)
Mont-Saint-Michel et sa baie (1979)
Nice, la ville de la villégiature d'hiver de riviera (2021)
Palais et parc de Fontainebleau (1981)
Palais et parc de Versailles (1979)
Paris, rives de la Seine (1991)
Places Stanislas, de la Carrière et d'Alliance à Nancy (1983)
Pont du Gard (1985)
Provins, ville de foire médiévale (2001)
Site historique de Lyon (1998)
Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes (2011)
Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère (1979)
Strasbourg, Grande île et Neustadt (2017)
Taputapuātea (2017)
Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d'Orange (1981)
Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes (2000)
Ville fortifiée historique de Carcassonne (1997)
Biens naturels
Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe (2007, 2011, 2017, 2021)
Golfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola (1983)
Haut lieu tectonique Chaîne des Puys - faille de Limagne (2018)
Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés (2008)
Pitons, cirques et remparts de l’île de la Réunion (2010)
Terres et mers australes françaises (2019)
Volcans et forêts de la Montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique (2023)
Bien mixte
Pyrénées - Mont Perdu (1997, 1999)
La valeur universelle exceptionnelle
Tous les biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial doivent présenter une valeur universelle exceptionnelle : cela signifie que le bien a une importance culturelle et/ou naturelle tellement exceptionnelle qu’elle transcende les frontières nationales et qu’elle présente le même caractère inestimable pour les générations actuelles et futures de l’ensemble de l’humanité. À ce titre, la protection permanente de ce patrimoine n’incombe pas seulement à l’État partie ou au gestionnaire du bien, mais à l’humanité toute entière.
Pour satisfaire à cette condition, le bien candidat au patrimoine mondial doit présenter des caractéristiques précises d’authenticité et d’intégrité. Il doit également faire l’objet d’une étude comparative avec les biens déjà inscrits à travers le monde pour que soit démontré son caractère unique.
Il doit également satisfaire à au moins un des dix critères définis dans les Orientations devant guider la mise en œuvre du patrimoine mondial.
Le bien et son périmètre, la zone tampon
Tout bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial comprend un périmètre matérialisé par une carte précise (voir la liste des biens ci-dessus). Il peut également comprendre une zone tampon qui constitue, selon les termes de l’UNESCO, une protection supplémentaire de nature réglementaire ou coutumière.
En savoir plus
La Convention sur le patrimoine mondial
Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel {www}
Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial {pdf}
UNESCO - Centre du patrimoine mondial
Association des biens français du patrimoine mondial (ABFPM)
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