Cette visite-débat a comporté plusieurs temps: une rencontre avec la bibliothèque départementale Alexandre Franconie, une visite du musée des Cultures guyanaises, suivie de celle du musée Alexandre Franconie et enfin, une visite du fort de Cayenne.
Les présentations et les discussions auxquelles elles ont donné lieu témoignent de la force avec laquelle les cultures et les langues de Guyane investissent bibliothèque et musées. Mais elles témoignent aussi des difficultés auxquelles ces cultures se confrontent.
- Quelle interculturalité peut se développer s'il existe "une incompatibilité de nature" entre le caractère informel de la culture et le caractère formel des institutions qui souhaitent la mettre en valeur?
- Les nouvelles technologies peuvent-elles, tout particulièrement dans une situation de complexité culturelle, faire ressortir les différentes dimensions d’une culture et jouer un rôle de premier plan dans la pratique du plurilinguisme?
Apparaît aussi l'importance des échanges qui, reflets des mouvements des populations, questionnent les frontières administratives et politiques. Par un travail approfondi et divers avec des associations sur les objets du quotidien, les pratiques et les mots qui les expriment, la volonté de favoriser la construction des savoirs par les habitants eux-mêmes devient matière et manière pour faire patrimoine partagé.
La visite au fort de Cayenne offre une mise en perspective historique sur ces impensés et ces effacements qui, des origines amérindiennes des toponymes aux guerres de conquête, posent la question de la conservation et de ses spécificités en Outre-mer: qu'est-ce qui fait patrimoine et pour qui?
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