UNE RECHERCHE PROGRAMMEE, RICHE DE SES PARTENARIATS
En 2014, a été repris avant la mise en œuvre d’un programme d’aménagement, l’étude de la domus (maison romaine) de la Verrerie dans le quartier de Trinquetaille en rive droite d’Arles.
Sur ce terrain, propriété de la ville d’Arles, le service archéologique du musée départemental d’Arles antique (Conseil départemental des Bouches-du-Rhône) conduit sous la direction M.P. Rothé une fouille programmée pluriannuelle après autorisation du ministère de la Culture et de la Communication (DRAC PACA/SRA), en partenariat avec l’université d’Aix-Marseille (laboratoires du Cerege et du Centre Camille Jullian), du CNRS (Lattes-Montpellier), du CICRP et de l’INRAP.
Ces recherches qui font suite aux investigations menées à la fin des années quatre vingt sous la responsabilité de D. Rouquette et Cl. Sintès (musée départemental d’Arles antique) ont permis la mise au jour d’un état antérieur d’une riche demeure urbaine dont les plus beaux pavements de mosaïques sont aujourd’hui présentés au musée.
La campagne de 2015 confirme l’intérêt exceptionnel de ce site pour la connaissance de l’art antique comme a pu le découvrir le Premier Ministre lors d’un déplacement à Arles le 24 juillet.
DES FRESQUES ROMAINES UNIQUES EN FRANCE
Depuis 2014, deux pièces ont livré des fresques. Une partie de ce décor est encore accroché sur les murs sur une hauteur de plus d’un mètre, le reste étant en partie conservé sous forme de milliers de fragments dans une épaisse couche de démolition.
Ce riche décor peint est à rattacher au second style pompéien daté en Gaule entre 70 et 30 avant J.-C.
Cette découverte est tout à fait exceptionnelle par son état de conservation, la fraîcheur incroyable des couleurs. Sur un fond uni de couleur rouge vermillon (pigment de luxe) sont dessinées des colonnes fictives imitant le marbre ménageant des espaces à l’intérieur desquels sont figurés, chose tout à fait exceptionnelle pour des peintures de ce style en Gaule, des personnages de grande taille placés sur des piédestaux. La qualité des représentations, la finesse des modelés des corps et des vêtements et la richesse des pigments témoignent d’un travail d’atelier de haute qualité, venant très probablement d’Italie.
Ces décors trouvent comme comparaisons des exemples sur le site de Pompéi (villa des Mystères ou de P. Fannius Synistor).
Après étude et restauration par les équipes du musée archéologique d’Arles, ces découvertes, véritables trésors archéologiques, seront présentées dans le musée et donneront ainsi aux visiteurs la possibilité de découvrir l’intérieur intime d’une maison de l’élite d’Arelate aux temps de César.
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