Un projet qui a mobilisé les équipes de la DRAC Grand Est aux différentes étapes de son avancement
- Dès 2004, des demandes d’informations sur la sensibilité archéologique du projet avaient été formulées auprès du service ;
- La procédure s’est accélérée en janvier 2016, suite à la signature du mandat de l’État envers deux concessionnaires autoroutiers pour la réalisation du projet : ARCOS pour la section principale et SANEF pour le raccordement avec l’A4 ;
- En juin 2016, ces deux constructeurs ont envoyé à la DRAC une demande volontaire de diagnostic pour la totalité du projet, soit environ 450 hectares comprenant l’emprise de la future autoroute mais aussi, les zones de dépôts de terre, les emprises des travaux etc… ;
- Le SRA a donc prescrit, dès juillet 2016, 6 diagnostics archéologiques correspondant à 6 tronçons équivalents de l’autoroute à construire par ARCOS et un septième pour le raccordement incombant à la SANEF ;
- L’inrap (Institut national de recherche archéologique préventive) et Archéologie Alsace (ex Pôle Archéologique Interdépartemental Rhénan) ont réalisé la plus grande partie de ces diagnostics entre novembre 2016 et mars 2017 puis ont finalisé ces évaluations à l’hiver 2018.
Ils ont dû mettre en œuvre des méthodologies de diagnostic particulières afin d’atteindre des niveaux très profonds, car le projet nécessitait des décaissements importants.
- Au total, ce sont plus de 55 indices de sites archéologiques qui ont été repérés, se manifestant par la présence de creusements (fosses, fossés, sépultures) et de vestiges mobiliers (céramique, ossements animaux, objets en métal, etc.), reflétant une très forte densité d’occupation, déjà perçue lors des travaux liés à la ligne à grande vitesse (LGV Est).
Les occupations repérées s’échelonnent entre 110 000 av. JC et l’époque contemporaine (tranchées de la Première Guerre mondiale et traces agraires du XXe siècle). Souvent, un même lieu a été occupé à différentes époques dans cet intervalle.
Entre mai et août 2017, 33 fouilles archéologiques préventives ont été prescrites, auxquelles ont été rajoutées deux fouilles supplémentaires en janvier 2019, suite à la dernière phase de diagnostic. Elles ont permis d’observer intégralement 62 hectares de terrain.
Les fouilles ont été réalisées entre septembre 2017 et août 2019 par différents établissements et entreprises d’archéologie agréés en archéologie préventive par le Ministère de la Culture :
- L’Inrap et Archéologie Alsace, en groupement, ont réalisé 15 fouilles
- Antéa Archéologie et Archéodunum, en groupement, ont réalisé 14 fouilles
- Le bureau d’études Évéha a réalisé 6 fouilles
Le premier rapport de fouille a été remis au SRA le 6 août 2019 et sera prochainement transmis, pour avis, à la commission territoriale de la recherche archéologique.
Les résultats des autres fouilles sont encore à l’étude, mais ils ont déjà permis de renouveler la perception des paysages anciens, de la stratégie d’implantation des populations sédentaires, de leur mode de construction ainsi que de leur pratiques rituelles et funéraires.
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